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UEMOA : Le coût du crédit bancaire se stabilise à 6,78 % en mars 2025.

Le taux d’intérêt moyen appliqué par les banques commerciales de l’UEMOA s’est établi à 6,78 % en mars 2025, marquant une légère baisse par rapport aux 6,79 % de février et aux 7,01 % enregistrés un an plus tôt. Cette tendance modérée reflète un climat de stabilité monétaire dans la région, soutenu par le maintien des taux directeurs de la BCEAO.

Depuis décembre 2023, la Banque centrale a maintenu son taux minimum de soumission aux adjudications à 3,5 % et le taux du guichet de prêt marginal à 5,5 %. En juin 2025, la BCEAO a abaissé légèrement le taux directeur à 3,25 %, pour accompagner la reprise économique.

Des évolutions variables selon les pays

La baisse du coût du crédit n’est pas uniforme. Le Niger (8,81 %), le Bénin (7,67 %), le Sénégal (5,90 %) et la Côte d’Ivoire (6,32 %) enregistrent une baisse légère. À l’inverse, une hausse est notée au Mali (7,38 %), au Togo (7,56 %), en Guinée-Bissau (9,45 %) et au Burkina Faso (7,56 %). Ces différences s’expliquent par des facteurs locaux : profil de risque, profondeur des marchés financiers, ou encore conditions macroéconomiques nationales.

Une baisse généralisée pour les différents emprunteurs

Les taux reculent légèrement pour toutes les catégories d’emprunteurs : 7,78 % pour les ménages, 6,80 % pour les entreprises non financières et 7,48 % pour les administrations publiques.

Par type de crédit, les baisses concernent les prêts à la consommation (7,10 %), les crédits de trésorerie (6,81 %) et les crédits immobiliers (7,24 %). En revanche, les crédits à l’équipement (7,92 %) et à l’exportation (8,13 %) ont légèrement augmenté, traduisant une possible réévaluation des risques ou des coûts sur ces segments.

Un volume global de crédits stable

Les banques ont accordé 1 842 milliards FCFA de crédits en mars 2025, un volume pratiquement inchangé par rapport à février. Le secteur privé reste le principal bénéficiaire, avec 1 665 milliards FCFA, contre 176 milliards pour le secteur public.

La politique monétaire accommodante de la BCEAO, conjuguée à un taux d’inflation contenu et une croissance estimée à 6,2 % pour 2024 dans la zone UEMOA, favorise un environnement propice à la stabilité du crédit, tout en maintenant la vigilance sur les segments à risque.

La Rédaction

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