
Sénégal : Mobilisation des ressources budgétaires en hausse de 10 % à fin juillet 2025.
Au terme des sept premiers mois de 2025, le Sénégal a enregistré une mobilisation des ressources budgétaires de 2 575,2 milliards FCFA, en hausse de près de 10 % par rapport à la même période en 2024, selon les chiffres de la Direction des Prévisions et des Études Économiques (DPEE). Cette performance traduit la dynamique positive des recettes fiscales, qui restent le moteur principal du budget national.
Les recettes fiscales s’élèvent à 2 434,4 milliards FCFA, soit une progression de 182,8 milliards FCFA (+8,1 %) sur un an. Cette augmentation est portée par plusieurs impôts et taxes :
- Impôt sur les revenus : 470,1 milliards FCFA (+57,4 milliards)
- Impôt sur les sociétés : 414,8 milliards FCFA (+36,6 milliards)
- TVA à l’importation : 413,8 milliards FCFA (+33,4 milliards)
- IRVM/IRC : 99,6 milliards FCFA (+25,1 milliards)
- Taxe sur les biens et services intérieurs : 585,2 milliards FCFA (+19,2 milliards)
En revanche, certaines recettes ont connu un recul : les revenus du domaine (-9,5 milliards), les droits d’enregistrement (-4,4 milliards) et les droits de douane sur le pétrole (-4,3 milliards).
Des dépenses maîtrisées mais en légère hausse
Les dépenses publiques ont atteint 2 986,6 milliards FCFA, contre 2 855,6 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 131 milliards FCFA. Cette augmentation est liée principalement à :
- Charges d’intérêt sur la dette : +21 %, pour 564,1 milliards FCFA
- Transferts et subventions : +18 %, pour 1 117,8 milliards FCFA
- Masse salariale : +2,9 %, pour 837,6 milliards FCFA
Cependant, les dépenses d’investissements financées sur ressources intérieures ont diminué de 37,3 %, passant de 444,7 milliards FCFA à 278,8 milliards FCFA, reflétant une contraction des crédits internes.
Perspectives et défis à venir
Malgré cette progression des recettes, le déficit budgétaire reste une préoccupation, projeté à 7,8 % du PIB pour 2025. Le gouvernement, dirigé par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, met en œuvre des mesures pour renforcer la mobilisation des recettes et maîtriser les dépenses, tout en poursuivant les investissements prioritaires pour soutenir la croissance économique.
La tendance observée pour les sept premiers mois de l’année témoigne d’un effort significatif pour équilibrer recettes et dépenses, mais la prudence reste de mise, notamment face aux fluctuations économiques mondiales et aux pressions sur la dette publique.
Chute journalistique : Si la fiscalité performante permet d’augmenter les ressources, le défi de maîtriser les dépenses et d’investir efficacement reste crucial pour que le Sénégal transforme ces chiffres encourageants en une croissance durable et inclusive.
La Rédaction