 
		Sénégal : Le gouvernement allume la lumière et promet du souffle à la pompe.
Ousmane Sonko annonce une baisse prochaine des prix de l’électricité et du carburant pour redonner de l’air au pouvoir d’achat !
Une promesse gouvernementale qui veut électriser le quotidien
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la mise en œuvre « dans les prochains jours » d’une baisse des prix de l’électricité, du gaz, du gasoil et de l’essence.
Une annonce qui tombe dans un climat où la question du pouvoir d’achat reste au cœur des conversations, de Dakar à Ziguinchor.
« Des mesures arrivent pour soulager nos compatriotes », a déclaré le chef du gouvernement lors de la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale.
L’objectif affiché est double : adoucir la vie chère et renforcer la confiance entre l’État et les citoyens, alors que les prix de l’énergie pèsent lourd sur les ménages et les petites entreprises.
Une mesure sociale, mais aussi politique
Derrière cette annonce, il y a plus qu’une simple réduction tarifaire. Elle s’inscrit dans une stratégie économique et énergétique plus large.
Selon les sources officielles, cette baisse s’appuie sur les perspectives d’exploitation du gaz naturel sénégalais, qui devraient réduire les importations d’énergie et abaisser les coûts de production d’électricité.
Le gouvernement voit dans ce levier un moyen de relancer la croissance tout en maintenant la stabilité sociale.
Mais la manœuvre est aussi hautement politique : le pouvoir exécutif cherche à matérialiser, rapidement, ses promesses sociales.
« Nous voulons que les Sénégalais ressentent, dans leurs poches, les effets du changement », a insisté un conseiller gouvernemental cité par Le Quotidien.
Une baisse sans chiffres précis pour l’instant
Si l’intention est claire, les chiffres le sont moins. Ni pourcentage, ni date officielle d’entrée en vigueur n’ont encore été publiés.
Le ministre de l’Énergie devrait préciser les modalités via un arrêté ou un décret.
La Senelec, la compagnie nationale d’électricité, a confirmé être prête à appliquer toute directive tarifaire émanant du gouvernement, mais attend encore le feu vert réglementaire de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE).
En clair : les Sénégalais devront encore patienter un peu avant de voir leur facture baisser.
Cependant, plusieurs experts du secteur estiment qu’une baisse d’environ 10 à 12 % serait possible, si elle est soutenue par le budget de l’État.
Les défis derrière la promesse
Le casse-tête budgétaire
Le Sénégal fait face à une dette publique élevée et à des marges budgétaires limitées. Réduire les prix de l’énergie implique soit de subventionner davantage, soit de réformer la structure des coûts.
Dans un contexte où le FMI surveille de près les équilibres macroéconomiques, cette mesure devra être calibrée avec prudence.
L’efficacité du système énergétique
À moyen terme, la réussite dépendra du mix énergétique. Le recours progressif au gaz local — notamment celui des champs de Sangomar et Yakaar-Teranga — pourrait, à terme, réduire durablement les coûts de production et stabiliser les prix à la pompe.
La transparence et la mise en œuvre
Les associations de consommateurs réclament déjà plus de clarté : comment la baisse sera-t-elle répartie entre ménages et entreprises ?
L’expérience passée montre que les annonces politiques ne se traduisent pas toujours par une réduction effective sur les factures.
Entre espoir et prudence
L’annonce a été globalement bien accueillie par l’opinion publique.
Pour de nombreux Sénégalais, cette promesse est une bouffée d’air dans un contexte économique tendu.
Mais certains économistes rappellent que les promesses énergétiques exigent du concret, et surtout de la cohérence à long terme.
Un virage symbolique vers le « pacte social »
Avec cette annonce, le gouvernement cherche à donner corps à son Pacte de stabilité sociale : une politique de compromis entre rigueur économique et protection du citoyen.
Le message est clair : l’État veut se montrer proche des réalités du quotidien.
Si la baisse se concrétise, ce sera le premier signal fort d’un exécutif qui mise sur la réconciliation entre économie et équité.
Sinon… la promesse pourrait vite se transformer en court-circuit politique.
Les Sénégalais n’attendent pas des slogans, mais du concret sur leurs factures et à la pompe.
Le courant du changement est lancé — reste à voir si la lumière restera allumée.
La Rédaction
 
																													



 
							