Le Sénégal a franchi un nouveau pas dans son ambition de devenir un hub numérique africain. En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies à New York, le président Bassirou Diomaye Faye a obtenu un soutien de taille : la Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé une enveloppe de 10 millions de dollars (près de 6,1 milliards FCFA) pour accompagner le programme phare du pays, le New Deal technologique.

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Un partenariat stratégique pour accélérer la transformation numérique

Cette enveloppe n’est pas qu’un chèque symbolique. Selon la Fondation Gates, le financement sera accompagné d’un appui technique destiné à garantir l’efficacité du programme. L’objectif est clair : renforcer l’inclusion numérique en dotant chaque Sénégalais d’une identité numérique universelle et en créant un hub d’intelligence artificielle (IA) au service de la santé et de l’agriculture.

« Le Sénégal et la Fondation Gates ouvrent une nouvelle ère, visant à positionner notre pays comme un pôle africain de l’innovation numérique », a souligné la Présidence dans une note officielle.

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Le New Deal technologique, projet phare de 25 ans

Lancé en février 2025, le New Deal technologique est un programme colossal estimé à 1 105 milliards FCFA sur 25 ans. Il repose sur plusieurs piliers :

• un accès universel et abordable à Internet ;
• une identité numérique unique permettant de simplifier l’accès aux services publics et financiers ;
• la digitalisation de secteurs stratégiques (santé, éducation, justice, agriculture) ;
• le renforcement de la sécurité des données et de la transparence de l’action publique.

À ce jour, 950 milliards FCFA ont déjà été identifiés pour financer le programme. Le soutien de la Fondation Gates vient donc compléter un plan dont l’ambition est de moderniser en profondeur l’administration, mais aussi de créer des opportunités concrètes pour les citoyens.

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Pourquoi Bill Gates s’intéresse au Sénégal

Ce soutien traduit une conviction : l’Afrique, et particulièrement le Sénégal, peut devenir un pôle de croissance numérique mondial. Bill Gates n’en est pas à sa première initiative sur le continent, mais ce partenariat marque une nouvelle étape en mettant l’accent sur l’innovation locale et la souveraineté technologique.

En misant sur des outils comme l’IA et l’identité numérique, le pays espère améliorer non seulement la compétitivité de son économie, mais aussi le quotidien de millions de Sénégalais : accès facilité aux soins, aux financements, ou encore réduction de la bureaucratie.

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Une étape, mais pas la ligne d’arrivée

Reste que ce financement, bien que significatif, demeure modeste au regard des besoins colossaux du New Deal (plus de 1 000 milliards FCFA). Le succès du programme dépendra donc de la capacité du Sénégal à mobiliser d’autres partenaires financiers et techniques.

La Fondation Gates apporte un souffle nouveau et un label de crédibilité internationale. Mais la vraie bataille se jouera sur le terrain : la mise en œuvre effective, l’adhésion des citoyens, et la capacité à transformer cette vision en réalités tangibles.

En clair, les 10 millions de dollars de Bill Gates ne sont pas une fin en soi, mais une rampe de lancement pour un projet qui pourrait redessiner le visage numérique du Sénégal dans les prochaines décennies.

La Rédaction