Le Sénégal vient de franchir un pas décisif dans sa quête de souveraineté alimentaire et de modernisation agricole. Le 9 septembre 2025, le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage (MASAE) a signé une Convention-Cadre de Partenariat avec The Cornerstone Group – Hajib Al Shams Joint Venture, un groupe émirati. Montant en jeu : 300 millions de dollars (près de 184 milliards FCFA), à investir sur une période de six ans.

Un accord majeur qui s’inscrit dans la continuité du Forum africain sur les systèmes alimentaires, tenu à Dakar en 2024, et qui positionne le Sénégal comme un pionnier de l’agriculture durable sur le continent.

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Un modèle BOT pour garantir autonomie et pérennité

Le contrat repose sur le modèle Build–Operate–Transfer (BOT) : les infrastructures agricoles alimentées par les énergies renouvelables seront construites et exploitées par l’investisseur étranger, avant d’être transférées aux producteurs sénégalais et au secteur privé local à l’issue des six années.
Ce mécanisme assure non seulement la maîtrise progressive des technologies, mais aussi la pérennité des investissements, en laissant la main aux acteurs nationaux à moyen terme.

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Moderniser l’agriculture par l’énergie verte

L’accord couvre des volets stratégiques visant à transformer en profondeur le secteur agricole sénégalais :

• Solarisation des exploitations agricoles et des unités d’élevage ;
• Développement de sites aquacoles et de laboratoires modernes ;
• Promotion des solutions de bioénergie : biogaz et biofertilisants ;
• Renforcement des compétences techniques des agriculteurs ;
• Création d’un Fonds Agricole via la monétisation des crédits carbone ;
• Mise en place de mécanismes d’assurance agricole pour sécuriser les revenus des producteurs.

Autant de leviers qui devraient permettre d’améliorer la productivité, tout en réduisant l’empreinte carbone du secteur.

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Une vision alignée avec le Plan Sénégal 2050

Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui place la souveraineté alimentaire, la résilience climatique et le bien-être des communautés rurales au cœur de ses priorités.
Le projet se veut un pilier de la mise en œuvre du Plan Sénégal 2050, la feuille de route de long terme qui ambitionne de bâtir un pays industrialisé, compétitif et inclusif.

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Un appui supplémentaire à l’agriculture familiale

En parallèle, le Sénégal a vu le lancement des activités de KickStart International, une organisation dédiée à la modernisation de l’agriculture familiale. L’objectif est de fournir des outils simples, efficaces et abordables pour renforcer la productivité des petits producteurs, véritables colonnes vertébrales de l’agriculture nationale.

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Une avancée symbolique et stratégique

Au-delà du chiffre impressionnant des 300 millions USD, cet accord symbolise une volonté : celle de faire de l’agriculture sénégalaise un secteur à la fois moderne, durable et compétitif.
En misant sur les énergies renouvelables et l’autonomisation des producteurs, le Sénégal ne cherche pas seulement à nourrir sa population, mais aussi à bâtir une agriculture résiliente face aux défis climatiques et économiques du futur.

La Rédaction