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Plus de 3 milliards de dollars sont investis par le Fonds vert dans le climat pour les pays en développement. Une bouffée d’air… Encore trop rare.

Le Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund – GCF) a approuvé un montant record de 3,26 milliards USD de financements en 2025 au profit des pays en développement.
L’annonce a été faite à l’issue de la 43ᵉ réunion de son Conseil d’administration, qui s’est tenue à Incheon (Corée du Sud).

En tout, 22 nouveaux projets ont reçu le feu vert cette année, portant le portefeuille global du GCF à plus de 13 milliards USD de financements directs et près de 50 milliards USD de co-financements mobilisés depuis sa création.
Une véritable montée en puissance pour cet instrument multilatéral, au cœur du financement climatique international.


Des projets pour l’adaptation et la résilience

Les projets approuvés en 2025 concernent en priorité l’adaptation aux effets du changement climatique : gestion de l’eau, agriculture durable, protection des forêts, résilience côtière et développement d’énergies renouvelables.
Parmi les bénéficiaires figurent plusieurs pays africains, asiatiques et insulaires, notamment le Sénégal, le Bangladesh, les îles Fidji, et des États d’Amérique latine exposés aux catastrophes naturelles.

Le GCF, créé en 2010 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), vise à soutenir les pays en développement dans la réduction de leurs émissions et l’adaptation à un climat de plus en plus imprévisible.

Mais malgré ces montants record, le Fonds reconnaît lui-même que les besoins restent colossaux : selon ses estimations, il faudrait au moins 6 000 milliards USD d’investissements climatiques d’ici 2030 pour combler le déficit mondial.


Un souffle, pas encore une tempête verte

Le directeur exécutif du GCF, Mafalda Duarte, a salué « une année de transformation », soulignant que le Fonds avait « accéléré ses décaissements tout en améliorant l’impact sur le terrain ».
Mais elle n’a pas éludé les défis : « L’urgence climatique s’intensifie, et nos financements doivent croître encore plus vite pour éviter des dommages irréversibles ».

En clair : le GCF fait sa part, mais le reste du monde doit suivre.
Car si les 3,26 milliards USD paraissent impressionnants, ils ne représentent qu’une goutte dans l’océan des besoins, surtout pour les pays africains où la vulnérabilité climatique atteint des niveaux critiques.


Un appel à l’action mondiale

Pour les pays du Sud, ces financements sont vitaux. Ils permettent non seulement de développer des projets verts, mais aussi de soutenir les économies locales et de préserver des millions d’emplois agricoles menacés par la sécheresse, la montée des eaux et la dégradation des sols.

Cependant, nombre de gouvernements africains réclament un accès plus direct à ces fonds, souvent freinés par la lenteur administrative et la complexité des mécanismes de financement.
Les experts plaident pour une simplification des procédures et une meilleure coordination avec les institutions régionales comme la Banque africaine de développement.


Une promesse à tenir

Le GCF a atteint un record, certes. Mais le vrai test sera celui du suivi : ces milliards doivent se traduire par des projets concrets, visibles, durables.
La bataille pour le climat ne se gagnera pas à coup de communiqués, mais sur le terrain — là où les villages, les fermiers et les jeunes entrepreneurs attendent que la transition verte devienne réalité.

En somme, le Fonds vert souffle fort… mais il faut encore que le vent tourne pour de bon.

La Rédaction

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