Rencontre stratégique entre le général Birame Diop et le colonel-major Oumarou Maïga !

À Dakar, ce mercredi 5 novembre 2025, les drapeaux du Sénégal et du Mali flottaient côte à côte dans la cour du ministère sénégalais des Forces armées. Le général Birame Diop, ministre des Forces armées du Sénégal, a reçu une délégation de l’armée malienne conduite par le colonel-major Oumarou Maïga, conseiller technique chargé de la coopération au ministère malien de la Défense et des Anciens combattants.

Cette rencontre, à première vue protocolaire, s’inscrit pourtant dans une dynamique régionale lourde de sens : celle d’un rapprochement militaire entre deux voisins liés par l’histoire, la géographie et les défis sécuritaires du moment.

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Un dialogue tourné vers la sécurité régionale

Selon plusieurs médias sénégalais, la délégation malienne est venue discuter du renforcement de la coopération bilatérale en matière de défense, notamment dans les domaines de la formation, du renseignement et de la sécurisation des zones frontalières.

Le général Diop a salué cette démarche, rappelant que « la stabilité du Sahel est une responsabilité partagée ». Il a également insisté sur la nécessité de maintenir un canal de dialogue militaire constant, malgré la reconfiguration géopolitique du Sahel ces dernières années.

Du côté malien, le colonel-major Oumarou Maïga a souligné que « le Mali souhaite renforcer les liens historiques et militaires avec le Sénégal, dans un esprit de fraternité et de coopération mutuelle ».

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Le contexte : un Sahel en recomposition

Cette rencontre intervient dans un climat régional marqué par des repositionnements stratégiques.
Le Mali, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), poursuit la diversification de ses partenariats sécuritaires, tandis que le Sénégal, fidèle à sa diplomatie de stabilité, cherche à consolider son rôle de pont entre l’Afrique de l’Ouest et le Sahel central.

Au-delà des symboles, les deux pays semblent conscients d’une chose : face aux menaces transfrontalières, aucun État ne peut agir seul.

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Un message d’équilibre

En accueillant cette délégation, Dakar envoie aussi un signal de pragmatisme diplomatique. Alors que certains pays de la région peinent à dialoguer, le Sénégal et le Mali démontrent qu’il reste possible de coopérer sans posture idéologique, dans le respect de la souveraineté de chacun.

Cette approche, à la fois lucide et constructive, traduit une volonté commune : faire de la coopération militaire un outil de stabilité plutôt qu’un terrain de rivalités.

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Le réalisme au service de la stabilité

Dans une région souvent secouée par les incompréhensions politiques, cette rencontre entre officiers maliens et sénégalais a le mérite de rappeler une évidence : la sécurité du Sahel ne se négocie pas dans les discours, mais dans les partenariats.
Et sur ce terrain, Dakar et Bamako semblent prêts à parler le même langage — celui du réalisme et de la fraternité d’armes.

La Rédaction