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Mali – Recettes fiscales : Une année 2024 record et des perspectives ambitieuses pour 2025.

Le Mali a franchi un cap important en matière de mobilisation des recettes fiscales. Malgré un contexte économique tendu, les autorités fiscales ont dépassé les objectifs fixés pour 2024 et visent une croissance encore plus soutenue en 2025.


Un objectif largement dépassé en 2024

Selon les données de la Direction Générale des Impôts (DGI), le Mali a mobilisé 1 318,6 milliards FCFA de recettes fiscales au cours de l’année 2024, dépassant ainsi de 58,6 milliards l’objectif initial qui était fixé à 1 260 milliards FCFA. Le taux de réalisation s’élève à 104,65 %, un record sur la dernière décennie. Cette performance reflète les efforts accrus de l’administration fiscale pour élargir l’assiette, améliorer les contrôles et renforcer le civisme fiscal.


Une répartition équilibrée des impôts

Les impôts indirects ont joué un rôle moteur dans cette dynamique, avec 517,2 milliards FCFA encaissés, soit 115,17 % de l’objectif prévu dans cette catégorie. Du côté des impôts directs, les recettes ont atteint 727,3 milliards FCFA, représentant 94,28 % des prévisions. À cela s’ajoutent les droits d’enregistrement et de timbre, qui ont rapporté 42,6 milliards FCFA, dépassant eux aussi les attentes avec un taux de réalisation de 107,82 %.


Une ambition renforcée pour 2025

Dans le cadre de la Loi de finances 2025, les autorités maliennes ambitionnent de collecter 2 648,9 milliards FCFA au total, dont 2 334,5 milliards FCFA devraient provenir uniquement des recettes fiscales nettes. Cela représente une hausse de plus de 260 milliards FCFA par rapport à l’objectif atteint en 2024, soit une croissance visée de plus de 20 %.


Une dynamique déjà bien lancée au premier trimestre 2025

Les chiffres disponibles pour le premier trimestre 2025 confirment cette dynamique positive. À fin mars, les recettes fiscales et non fiscales cumulées atteignaient 514,9 milliards FCFA, ce qui représente 20,38 % de l’objectif annuel. La DGI a contribué pour 270,9 milliards FCFA, soit plus de la moitié du total, tandis que les Douanes ont rapporté 198,4 milliards FCFA. Le reste est issu des autres régies financières.

Les dépenses publiques sur la même période se sont établies à 659,9 milliards FCFA, soit un taux d’exécution budgétaire de 21,24 % au 31 mars.


Des réformes structurantes à l’horizon

Pour atteindre ses objectifs, le Mali mise sur plusieurs leviers : la montée en puissance du système e-Impôt, avec plus de 60 % des grandes entreprises déjà enrôlées, l’application effective du nouveau Code minier de 2023 qui accroît les recettes issues des industries extractives, et l’élargissement de la base fiscale vers des secteurs encore peu fiscalisés comme l’agriculture informelle ou l’économie numérique.

Le gouvernement vise ainsi à faire passer le taux de pression fiscale de 14,5 % actuellement à 17 % du PIB d’ici à 2027, un niveau plus conforme aux standards régionaux et internationaux.


Une trajectoire soutenue à suivre

Avec 1 318,6 milliards FCFA collectés en 2024, un objectif de 2 334,5 milliards FCFA en 2025, et 514,9 milliards FCFA déjà encaissés au premier trimestre, le Mali confirme sa capacité à mieux mobiliser ses ressources internes. Ces performances fiscales, si elles se maintiennent, pourraient renforcer l’autonomie budgétaire du pays, réduire la dépendance à l’aide extérieure et appuyer les ambitions de développement national.


La Rédaction

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