
La BERD pose ses valises à Dakar : Une nouvelle ère pour le financement du secteur privé.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) poursuit son ancrage en Afrique subsaharienne. Après la Côte d’Ivoire, c’est au tour du Sénégal de franchir une étape décisive avec son adhésion au capital de l’institution. Si l’implantation de la BERD à Dakar n’est pas encore totalement opérationnelle, les signaux sont clairs : le pays s’affirme comme un nouveau partenaire stratégique.
Une adhésion qui change la donne
Le Sénégal est devenu officiellement le 78ᵉ actionnaire de la BERD, rejoignant ainsi un cercle sélectif de pays engagés dans la mission de l’institution : soutenir les économies en transition par le financement du secteur privé.
Cette adhésion, approuvée en juillet 2025, fait suite à une réforme historique : l’amendement de l’Article 1 de l’accord constitutif de la BERD, en 2023, qui a permis à la banque d’étendre ses opérations en Afrique subsaharienne.
Pour Dakar, cela ouvre une fenêtre d’opportunités : accéder à de nouvelles sources de financement, diversifier ses partenariats économiques et consolider ses ambitions en matière de transformation structurelle.
Des perspectives ambitieuses
Les financements de la BERD sont réputés pour cibler des secteurs clés :
- les infrastructures (routes, énergie, ports, transports),
- la transition énergétique et numérique,
- le soutien direct aux PME locales,
- et la promotion d’une croissance durable et inclusive.
En rejoignant l’institution, le Sénégal espère injecter une nouvelle dynamique dans son Agenda Sénégal 2050, tout en renforçant son attractivité auprès des investisseurs internationaux.
Une présence humaine encore à préciser
Des rumeurs circulent quant à la nomination du Franco-Tunisien Khalil Dinguizli à la tête des opérations de la BERD à Dakar. Haut cadre de l’institution, il a déjà dirigé les antennes en Tunisie et au Liban. Toutefois, à ce jour, aucune communication officielle ne confirme son affectation.
L’annonce reste donc à prendre avec précaution, même si elle traduit la volonté de la BERD d’avancer rapidement dans sa mise en place institutionnelle au Sénégal.
Enjeux pour Dakar
Au-delà de l’adhésion symbolique, les défis à relever sont clairs :
- transformer cette nouvelle relation en projets concrets,
- garantir la transparence et l’impact social des financements,
- et surtout, répondre aux attentes des populations en matière d’emplois, d’énergie et d’infrastructures modernes.
Une nouvelle ère, mais tout reste à prouver
Avec son entrée dans le capital de la BERD, le Sénégal envoie un signal fort : il veut compter dans le nouveau paysage du financement international. Mais entre la promesse et la réalité, il y a un chemin à parcourir. La réussite dépendra de la rapidité avec laquelle cette adhésion se traduira en investissements visibles et en bénéfices tangibles pour les Sénégalais. Car au final, ce sont les routes, les écoles et les entreprises locales qui devront témoigner de l’impact de cette nouvelle alliance.
La Rédaction