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Google mise gros sur l’Afrique : Quatre hubs numériques pour connecter Equiano et Umoja.

Google ne se contente plus de promesses : l’entreprise passe à l’action. La filiale d’Alphabet Inc. a annoncé la construction de quatre grands hubs numériques pour connecter ses câbles sous-marins Equiano et Umoja au reste du continent. Un projet qui pourrait changer la donne pour l’accès à Internet en Afrique, où la connectivité reste encore trop chère, fragile et inégalement répartie.


Quatre hubs pour couvrir tout le continent

Selon Alex Okosi, directeur général de Google Afrique, ces hubs seront installés dans les régions nord, ouest, sud et est du continent. Ils comprendront à la fois des stations d’atterrissage (où les câbles sous-marins touchent terre) et des centres de données pour rapprocher les services numériques des utilisateurs finaux. L’objectif : construire une ossature solide capable d’absorber la demande croissante d’Internet.


Equiano et Umoja : les artères du numérique

Les deux câbles au cœur du projet — Equiano (qui longe la côte atlantique) et Umoja (qui reliera l’Afrique de l’Est via l’océan Indien) — doivent commencer à atterrir cette année. Ces “autoroutes sous-marines” sont essentielles, car elles transportent la quasi-totalité du trafic Internet mondial. Google prévoit que les hubs soient pleinement opérationnels d’ici trois ans.


Un investissement déjà supérieur à 1 milliard de dollars

Google avait promis en 2021 d’investir 1 milliard de dollars en Afrique sur cinq ans. Quatre ans plus tard, le compteur a déjà largement dépassé cette somme. Les hubs sont intégralement financés par l’entreprise, dans le cadre de son initiative Africa Connect, qui vise à relier le continent au reste du monde tout en renforçant la résilience de ses réseaux.


Quels bénéfices pour les Africains ?

Les retombées attendues sont multiples :

  • Un Internet moins cher : en réduisant les intermédiaires, le coût de la bande passante devrait baisser pour les opérateurs, et in fine pour les consommateurs.
  • Une meilleure stabilité : les perturbations liées aux coupures de câbles sous-marins devraient être moins fréquentes et mieux absorbées.
  • Un coup de pouce économique : selon Google, le câble Equiano à lui seul pourrait contribuer à hauteur de 11,1 milliards $ au PIB du Nigeria, 5,8 milliards $ à celui de l’Afrique du Sud et 290 millions $ à la Namibie.
  • De nouvelles opportunités pour les jeunes : avec l’amélioration des infrastructures, les écosystèmes numériques locaux pourront croître, ouvrant la voie à l’innovation, aux start-ups et à l’essor de l’intelligence artificielle.

La jeunesse africaine au cœur du projet

Alex Okosi insiste : “L’Afrique, avec sa population jeune et en croissance rapide, est une opportunité majeure pour le numérique et l’intelligence artificielle. Nos investissements visent à ce que cette jeunesse en tire pleinement parti.”

En clair, Google ne se limite pas à poser des câbles : l’entreprise se positionne comme un acteur central de la transformation digitale du continent.


Les câbles Equiano et Umoja ne sont pas que des fibres optiques enfouies dans les océans. Ce sont de véritables artères qui pourraient irriguer l’Afrique de nouvelles perspectives économiques et sociales. Dans trois ans, si tout se déroule comme prévu, la question ne sera plus de savoir si l’Afrique est connectée, mais à quelle vitesse elle avance dans l’ère numérique.

La Rédaction

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