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Énergies vertes : Voltalia et l’IFC s’allient pour électriser le secteur minier africain.

L’Afrique tient peut-être l’un des tournants les plus prometteurs de sa transition énergétique. Le géant français Voltalia, spécialiste des énergies renouvelables, et la Société financière internationale (IFC), filiale du Groupe de la Banque mondiale, ont officialisé le 16 octobre 2025 un partenariat inédit. Objectif : réduire la dépendance des mines africaines au diesel et promouvoir un modèle énergétique plus propre et plus compétitif.

Baptisée “Power-to-Mine” (PtM), l’initiative s’annonce comme une bouffée d’air frais – ou plutôt, de soleil et de vent – pour un secteur souvent pointé du doigt pour son empreinte carbone.


Un secteur vital mais énergivore

Les mines figurent parmi les plus gros consommateurs d’énergie du continent. Entre le pompage, la ventilation, le traitement des minerais ou encore la logistique, les besoins énergétiques explosent. Or, dans des pays où les réseaux électriques restent fragiles, les générateurs au diesel sont souvent la seule option. Résultat : des coûts d’exploitation très élevés et des émissions polluantes importantes.

C’est ce cercle vicieux que Voltalia et l’IFC entendent briser. Le duo mise sur des systèmes hybrides combinant solaire, éolien et stockage par batteries, capables de garantir une alimentation stable, même dans les zones reculées. Le tout avec des contrats d’achat d’électricité (PPA) flexibles, adaptés aux réalités économiques des entreprises minières locales.


Power-to-Mine : une solution clé en main

Le programme “Power-to-Mine” (PtM) repose sur un modèle simple : Voltalia développe, finance, construit et opère les centrales renouvelables à proximité des sites miniers, pendant que l’IFC apporte son expertise financière et structurelle.

Cette alliance permettra d’accélérer le déploiement de projets d’énergie propre dans plusieurs pays africains, en priorité ceux dont le potentiel solaire et éolien est sous-exploité. À moyen terme, le dispositif devrait permettre de réduire jusqu’à 50 % les émissions liées à la production énergétique minière, tout en abaissant le coût du kilowatt-heure pour les exploitants.


Une initiative alignée sur les objectifs continentaux

Ce partenariat s’inscrit dans la dynamique de Mission 300, un programme conjoint de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, qui vise à connecter 300 millions d’Africains à une énergie propre, abordable et fiable d’ici 2030.

Pour l’IFC, ce projet est plus qu’une opportunité industrielle : il s’agit d’un levier de développement durable, apte à renforcer la compétitivité des économies africaines tout en accompagnant la transition énergétique mondiale.


Des défis à relever

Si l’ambition est grande, les obstacles le sont tout autant : financement initial élevé, risques sécuritaires dans certaines zones minières, et manque de compétences locales pour entretenir des systèmes énergétiques complexes.
Mais Voltalia n’en est pas à son premier défi africain : déjà présente dans plus de 20 pays, l’entreprise dispose d’une expérience solide dans la mise en œuvre de projets d’énergie verte en contexte difficile.


Un pari sur l’avenir

Ce partenariat ouvre la voie à une mutation profonde du secteur extractif africain. En passant du “tout-diesel” à un modèle hybride, l’industrie minière pourrait devenir un moteur de la transition énergétique du continent.

Et si, demain, les mines africaines devenaient non seulement productrices d’or ou de cuivre, mais aussi d’énergie propre ? Voltalia et l’IFC semblent avoir déjà répondu à la question.

La Rédaction

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