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Économie mondiale : Le FMI sonne l’alarme et appelle à un nouveau pacte pour relancer la croissance.

Le monde a beau tenir, il respire difficilement. Selon les dernières Perspectives de l’économie mondiale publiées par le Fonds monétaire international (FMI) en juillet 2025, la croissance mondiale devrait plafonner à 3 % en 2025, contre 3,3 % l’année précédente.
Une légère décélération, certes, mais qui confirme une tendance plus lourde : la planète s’installe dans une croissance molle, minée par les dettes, la fragmentation commerciale et les tensions géopolitiques.

« Nous devons repenser notre modèle économique avant qu’il ne s’épuise », alerte Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste du FMI. Dans une tribune publiée dans Finance & Development, il plaide pour un nouveau pacte de croissance mondiale, afin de réconcilier innovation, productivité et inclusion sociale.


Un pacte de croissance pour un monde fragmenté

Le “pacte” proposé par le FMI n’est pas un slogan, mais un cadre d’action.
Il repose sur quatre piliers :

  1. Réformes structurelles : simplifier la réglementation, améliorer la mobilité des capitaux et du travail, et favoriser la compétitivité.
  2. Innovation technologique : miser sur la recherche, l’intelligence artificielle et la numérisation pour doper la productivité.
  3. Intégration régionale et mondiale : reconstruire des chaînes de valeur plus résilientes face aux guerres commerciales.
  4. Régulation équilibrée : éviter la dérive protectionniste sans pour autant déréguler à tout-va.

Selon le FMI, l’investissement dans l’innovation doit redevenir un levier central, notamment pour les pays émergents. La transition énergétique et numérique ne doit plus être vue comme un luxe, mais comme un impératif économique.


Des signaux contrastés dans la conjoncture mondiale

Le FMI reste prudent : les risques persistent.
La dette publique atteint des niveaux records dans de nombreuses économies avancées, comme dans les pays émergents.
Les tensions géopolitiques — Ukraine, Proche-Orient, mer de Chine — continuent de perturber les chaînes d’approvisionnement.
Enfin, la montée du protectionnisme et la hausse des droits de douane ralentissent les échanges, réduisant la marge de manœuvre des pays dépendants des exportations.

Pourtant, tout n’est pas noir. Certains marchés, notamment en Asie et en Afrique, montrent des signes de résilience.
Les réformes budgétaires ciblées, l’essor du numérique et les efforts de coopération régionale offrent un souffle d’espoir.


Les pays africains, acteurs clés de la relance

L’Afrique n’est pas à la marge de cette réflexion.
Pour le FMI, le continent peut jouer un rôle moteur dans ce “pacte de croissance”, à condition d’accélérer ses réformes structurelles et d’investir dans l’innovation.
Les transitions énergétique et agricole, soutenues par une population jeune et connectée, peuvent devenir les catalyseurs d’un modèle économique plus inclusif.

En clair, les économies africaines ne doivent pas seulement suivre la relance mondiale, mais la provoquer.


Le message du FMI : agir maintenant, pas demain

L’appel du FMI résonne comme un avertissement : sans refondation du contrat économique mondial, la stagnation pourrait devenir la norme.
Les chocs — sanitaires, climatiques, géopolitiques — ont révélé la fragilité d’un système bâti sur la dépendance et l’inégalité.
D’où ce “pacte de croissance”, présenté comme une feuille de route pour restaurer la confiance, relancer l’investissement et redonner du sens à la coopération internationale.


Le FMI ne promet pas un miracle, mais rappelle une vérité simple : la croissance n’est pas un hasard. Elle se construit, s’entretient et s’adapte.
Entre anxiété et espoir, le monde a le choix : subir le ralentissement… ou signer un nouveau pacte avec lui-même.

La Rédaction

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