
Côte d’Ivoire : Kong, le nouveau cœur solaire du Nord – 37 milliards FCFA pour une énergie durable.
La Côte d’Ivoire poursuit son virage vers les énergies renouvelables avec un nouveau projet d’envergure : la centrale solaire de Kong, dans la région du Tchologo. D’un coût estimé à environ 37 milliards FCFA, cette infrastructure de 50 mégawatts-crête (MWc) s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à diversifier le mix énergétique national et à renforcer l’autonomie du pays.
Un partenariat public-privé au service du développement durable
Le projet a été officialisé le 2 juillet 2024, à travers la signature d’une convention de partenariat public-privé (PPP) entre l’État ivoirien et le consortium Kong Solaire, qui regroupe notamment les partenaires Africa Via et Infraco Africa.
Ce modèle de financement partagé permettra à la Côte d’Ivoire de mobiliser les investissements privés tout en garantissant le suivi public des engagements.
La centrale devrait entrer en service au troisième trimestre 2026, selon le calendrier communiqué par les autorités. Elle alimentera le réseau national, notamment pour les zones rurales du Nord, souvent confrontées à des coupures récurrentes.
Un investissement stratégique de 37 milliards FCFA
Contrairement aux estimations initiales évoquant 57 milliards FCFA, les sources officielles confirment un budget plus précis d’environ 37 milliards FCFA.
Cette somme couvre la construction de l’infrastructure solaire, la mise en place du poste de transformation, ainsi que le raccordement au réseau de la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE).
Selon le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, cette centrale s’inscrit dans la continuité des projets déjà réalisés à Boundiali et Korhogo, deux sites qui ont permis à la Côte d’Ivoire de devenir une référence régionale dans le solaire photovoltaïque.
Une impulsion économique pour la région du Tchologo
La construction de la centrale de Kong générera des centaines d’emplois directs et indirects, entre ingénierie, logistique, transport et maintenance.
Elle dynamisera également les petites entreprises locales impliquées dans la fourniture de matériaux et de services.
À terme, la centrale renforcera la sécurité énergétique de la région, tout en favorisant l’essor de nouvelles activités agricoles et artisanales dépendantes d’un approvisionnement électrique stable.
« C’est plus qu’une centrale solaire : c’est un levier de développement et un symbole d’autonomie pour toute une région », confie un représentant du ministère de l’Énergie.
Une stratégie nationale ambitieuse pour 2030
Le projet s’intègre dans la Politique nationale des énergies renouvelables, qui vise à porter la part du solaire à plus de 45 % du mix énergétique d’ici 2030.
L’objectif : garantir une électricité propre, accessible et produite localement, tout en réduisant la dépendance aux sources thermiques.
Selon les estimations officielles, l’ensemble des centrales solaires en construction en Côte d’Ivoire permettront d’alimenter plus de 500 000 foyers et d’économiser chaque année plus de 100 000 tonnes de CO₂.
Une lumière d’avenir pour la Côte d’Ivoire
Plus qu’un chantier d’infrastructures, Kong symbolise la renaissance énergétique du pays.
Avec un soleil généreux et un potentiel encore sous-exploité, la Côte d’Ivoire mise désormais sur ses ressources naturelles pour assurer sa souveraineté énergétique et accompagner sa croissance économique.
Si les travaux respectent le calendrier prévu, cette centrale pourrait devenir l’un des modèles les plus aboutis de l’Afrique de l’Ouest francophone.
En investissant dans le soleil, la Côte d’Ivoire fait un pari audacieux : celui de transformer la lumière en moteur de développement.
Kong n’est pas seulement une ville sur la carte, c’est désormais un symbole de la transition énergétique ivoirienne, et peut-être, demain, le cœur battant d’une Afrique plus verte.
La Rédaction