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COP30 : Afreximbank pousse pour une “transition juste” en Afrique, entre développement et climat.

À la COP30, l’Afreximbank affiche une ambition claire : combiner justice climatique et développement durable. La Banque panafricaine plaide pour un agenda où les économies africaines ne subissent pas la transition, mais en tirent profit.


Une voix africaine forte à la COP30

L’Agence financière panafricaine utilise sa voix à la conférence de Belém pour défendre une vision africaine du changement climatique : pas seulement réduire les émissions, mais construire un modèle où la transition énergétique soutient l’industrialisation. Selon son communiqué, l’Afrique, bien que responsable de moins de 4 % des émissions mondiales, subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique.

Les quatre piliers d’une transition juste

Afreximbank propose une feuille de route articulée autour de quatre axes prioritaires :

  1. Financement de l’adaptation et des pertes climatiques
    La banque appelle à une mobilisation plus ambitieuse des financements internationaux, notamment via le Fonds “Loss & Damage”. Selon elle, les pays africains les plus vulnérables méritent un soutien renforcé pour faire face aux dégâts causés par le climat.
  2. Industrialisation verte sur le continent
    Plutôt que d’exporter des matières premières, l’Afrique devrait transformer ses ressources stratégiques localement. Afreximbank encourage la création de chaînes de valeur durable autour des minerais, du lithium aux métaux nécessaires à la transition énergétique.
  3. Énergie équilibrée : renouvelables + gaz de transition
    Pour la banque, la transition ne peut pas passer uniquement par les renouvelables immédiatement. Le gaz naturel, bien que fossile, doit être utilisé de manière responsable comme “combustible de transition” pour soutenir les industries et garantir un développement.
  4. Monétisation de la biodiversité africaine
    Dans son approche, Afreximbank entend valoriser la biodiversité comme un atout économique et climatique : créer des revenus à partir de la conservation et de l’usage durable de la nature, avec des projets qui génèrent des bénéfices tout en protégeant l’environnement.

Un outil financier au service de la transition

Pour financer cette ambition, Afreximbank ne reste pas les bras croisés : elle met en avant son Trade Transformation Fund (ATTF), conçu pour “dé-risquer” les investissements verts en Afrique. Ce fonds pourrait soutenir des entreprises africaines dans des projets écologiques à grande échelle, faciliter l’accès au capital et encourager l’innovation.


Pourquoi cette approche est stratégique

L’Afrique traverse une époque charnière : ses dirigeants doivent répondre à la fois aux exigences climatiques globales et aux impératifs de développement national. En prônant une transition “juste”, Afreximbank propose une vision qui réconcilie ces deux impératifs, en transformant une menace climatique en opportunité économique.

Cette position ouvre également la porte à une plus grande autonomie africaine : au lieu d’attendre passivement les financements étrangers, le continent peut agir par lui-même, créer des emplois, renforcer ses industries tout en respectant l’environnement.


À la COP30, Afreximbank rappelle que la transition énergétique ne se résume pas à éliminer le carbone : elle peut être un vecteur de justice, d’emplois et de prospérité. En plaçant le développement au cœur de la bataille climatique, la banque fait le pari que l’Afrique ne subira pas la transition… mais qu’elle la conduira.

La Rédaction

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