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Ciment au Mali : Le gouvernement impose un prix plafond pour contrer la flambée des tarifs.

Depuis plusieurs semaines, les Maliens assistent à une envolée spectaculaire du prix du ciment. À Bamako, le prix de la tonne atteignait entre 125 000 et 130 000 FCFA, bien au-dessus du tarif officiel censé osciller entre 90 000 et 105 000 FCFA. Une hausse qui mettait à mal les chantiers de construction et étranglait les professionnels du bâtiment. Face à cette situation, l’État a décidé de mettre fin à la spéculation.


Un secteur sous pression

Cette flambée des prix n’est pas née du hasard. Plusieurs causes s’imbriquent :

  • Les contraintes de transport, notamment l’interdiction récente des camions hors gabarit, qui a rallongé les délais et augmenté les coûts logistiques.
  • Les difficultés d’importation du clinker, la matière première essentielle, qui transite par le port du Sénégal. L’état dégradé des routes a fortement perturbé son acheminement.
  • Les pénuries locales qui ont favorisé la spéculation des revendeurs.
  • Les disparités régionales, certaines zones comme Sikasso voyant le prix de la tonne dépasser déjà les 130 000 FCFA.

Ces perturbations mettaient en péril un secteur stratégique, celui du bâtiment, alors que la demande en logements et infrastructures ne cesse de croître.


La riposte de l’État

Le 25 août, à l’issue d’une série de rencontres avec les acteurs du secteur, le ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé de nouveaux prix plafonds :

  • 112 000 FCFA la tonne pour le ciment local
  • 117 000 FCFA la tonne pour le ciment importé

Le ministre Moussa Alassane Diallo a appelé au respect strict de ces prix, affirmant que ses services mettraient en place un suivi rigoureux. L’objectif, selon lui, est de protéger les consommateurs tout en assurant la continuité des chantiers.


Comparaison régionale

En Côte d’Ivoire, par exemple, un arrêté interministériel fixe les prix maxima entre 95 000 et 106 250 FCFA la tonne selon le circuit de distribution (usine, grossiste, détaillant). Une différence notable qui montre que le ciment au Mali était vendu bien au-delà des standards régionaux.


Et maintenant ?

La décision gouvernementale soulage les professionnels du secteur et les ménages, mais une question reste en suspens : ces prix plafonds seront-ils respectés sur le terrain ?
Car sans contrôles rigoureux et sanctions exemplaires, la spéculation risque de reprendre de plus belle. Le véritable défi du gouvernement sera donc d’assurer que ce ciment, vital pour la construction, retrouve sa place à un prix juste dans les marchés maliens.

La Rédaction

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