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BAD : Sidi Ould Tah prête serment à Abidjan, une nouvelle ère pour la Banque africaine de développement.

Le 1er septembre à Abidjan, Sidi Ould Tah deviendra officiellement le neuvième président de la Banque africaine de développement (BAD). Élu en mai dernier avec 76,18 % des voix, il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015. Sa nomination marque un tournant : pour la première fois, un Mauritanien prend la tête de cette institution stratégique pour le financement du développement en Afrique.


Une élection sans équivoque

L’économiste mauritanien a remporté le scrutin dès le troisième tour, devançant largement ses concurrents. Ce plébiscite reflète la confiance des pays membres dans sa capacité à poursuivre et renforcer la mission de la BAD : financer la croissance africaine dans un contexte marqué par la dette, le changement climatique et les fragilités économiques.


Un parcours forgé dans le développement

Docteur en économie du développement, Sidi Ould Tah a bâti sa réputation au sein de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique). Sous sa direction, l’institution a connu une montée en puissance notable, avec une augmentation des financements et une meilleure visibilité sur le continent. Son expérience, à la croisée du monde arabe et africain, constitue un atout majeur pour diversifier les partenariats financiers de la BAD.


Des priorités claires pour l’Afrique

À l’aube de son mandat, Sidi Ould Tah place ses priorités autour de trois axes :

  • Mobiliser des financements innovants pour pallier la baisse des soutiens traditionnels, notamment de la part des pays occidentaux ;
  • Renforcer l’intégration économique régionale, clé de la stabilité et de la compétitivité africaine ;
  • Promouvoir la transition énergétique et le développement durable, afin de préparer l’Afrique aux défis du climat et des inégalités.

Une cérémonie historique à Abidjan

La prestation de serment, organisée au prestigieux Sofitel Ivoire d’Abidjan, rassemblera chefs d’État, partenaires internationaux et acteurs du développement. Pour la Mauritanie, cette intronisation a une valeur hautement symbolique : jamais auparavant un de ses ressortissants n’avait dirigé une institution panafricaine d’une telle envergure.


Un mandat sous pression

Mais cette consécration ne sera pas sans difficultés. Le nouveau président hérite d’une BAD confrontée à des défis financiers croissants, dont la réduction de certaines contributions internationales et la nécessité d’attirer des bailleurs alternatifs. Sa capacité à innover et à rassurer sera déterminante pour maintenir la crédibilité et l’efficacité de la banque.


En accédant à la tête de la BAD, Sidi Ould Tah ne se contente pas d’écrire une page d’histoire pour la Mauritanie : il incarne l’espoir d’un continent qui aspire à plus d’autonomie financière, à une intégration renforcée et à un développement durable. Son mandat sera scruté de près, car c’est l’avenir économique de l’Afrique qui se joue.

La Rédaction

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