Skip links

Afrique – FMI : Unis pour bâtir la résilience du continent face aux chocs mondiaux.

Le 14 octobre 2025, en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, un message clair est sorti de Washington : l’Afrique ne subira plus les crises, elle veut apprendre à y résister. Réunis autour de Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, les gouverneurs africains des Banques centrales et ministres des Finances ont réaffirmé leur unité et leur engagement à renforcer la résilience économique du continent.


Un contexte mondial plein de turbulences

Inflation persistante, endettement croissant, tensions géopolitiques, chocs climatiques et faibles marges budgétaires : l’Afrique, comme le reste du monde, navigue dans une mer agitée.
Mais contrairement à d’autres régions, elle dispose d’un potentiel considérable. Selon le FMI, la croissance du continent devrait atteindre 4,2 % en 2025, un niveau stable malgré les turbulences.

Cette performance, saluée par le Fonds, repose sur les réformes structurelles menées dans plusieurs pays : assainissement des finances publiques, investissements dans les infrastructures, digitalisation des systèmes fiscaux et efforts pour attirer les capitaux privés.

« L’Afrique a prouvé sa capacité à se relever. Ce qu’il faut désormais, c’est l’accompagner durablement dans sa transformation », a déclaré Kristalina Georgieva, selon le communiqué publié sur le site du FMI.


Une feuille de route pour la résilience africaine

Sous la présidence d’Hervé Ndoba, ministre des Finances de la République centrafricaine et président du groupe des gouverneurs africains, le communiqué final fixe une feuille de route claire :

  • Mobiliser davantage de ressources internes grâce à une meilleure efficacité fiscale ;
  • Renforcer la gouvernance et la transparence budgétaire pour restaurer la confiance ;
  • Accroître les investissements dans la résilience climatique et l’innovation énergétique ;
  • Promouvoir une intégration économique régionale plus forte pour amortir les chocs extérieurs.

Le FMI a pour sa part réaffirmé son soutien à travers ses instruments financiers, notamment les fonds fiduciaires RPC (Réduction de la Pauvreté et Croissance) et FFRD (Résilience et Durabilité), qui offrent des financements concessionnels à long terme.


Le tandem FMI–Afrique se redéfinit

Derrière les mots, un changement de ton se dessine. L’époque où l’Afrique subissait les conditions d’ajustement imposées semble laisser place à une relation plus partenariale.
Le Fonds promet d’adapter ses outils pour mieux répondre aux besoins du continent : politiques ciblées, accompagnement technique et plus grande flexibilité dans les conditions d’accès au financement.

Les gouverneurs africains, eux, insistent sur la nécessité d’une voix unie pour peser davantage dans les décisions mondiales. Ils appellent à une réforme de la gouvernance du FMI, afin de garantir une représentation plus équitable des pays africains dans les instances décisionnelles.


Une Afrique debout, confiante et stratégique

Ce message d’unité envoie un signal fort aux marchés et aux partenaires internationaux : l’Afrique ne veut plus être perçue comme une région fragile, mais comme un acteur stratégique du monde de demain.
Le continent, jeune et en pleine mutation, porte l’espoir d’une croissance inclusive tirée par ses ressources humaines, son énergie verte et sa créativité économique.


Dans un monde où les crises deviennent la norme, l’Afrique n’attend plus d’aide : elle réclame des partenaires. En réaffirmant leur unité avec le FMI, ses dirigeants rappellent une vérité simple — la résilience n’est pas un luxe pour l’Afrique, c’est une stratégie de survie et d’avenir.

La Rédaction

Accueil
Recherche
Top
Découvrir
Drag