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Afrique : Digital Telecom et Datel unissent leurs technologies pour révolutionner la gouvernance foncière et la surveillance minière.

L’alliance entre Digital Telecom et la société estonienne Datel marque une étape majeure dans la numérisation de la gestion du foncier et la lutte contre l’exploitation minière illégale en Afrique. Une collaboration technologique inédite, à la croisée de la géospatialisation, de la gouvernance numérique et de la transparence économique.


Une coopération stratégique entre l’Afrique et l’Estonie

Le 20 octobre 2025, Digital Telecom, filiale de Digital Afrique Telecom (DAT), a annoncé un partenariat stratégique avec la société Datel AS, un acteur européen reconnu pour ses solutions de cartographie et de surveillance satellitaire.
Objectif : numériser les systèmes de gestion foncière et renforcer la surveillance des zones minières, deux secteurs clés souvent minés — littéralement — par le désordre, la corruption et l’opacité administrative.

Selon le communiqué officiel publié sur Zawya et Africa24TV, ce partenariat permettra de déployer sur plusieurs territoires africains des plateformes intégrées combinant imagerie satellite, intelligence artificielle et systèmes d’information géographique (SIG).

“Nous voulons aider les gouvernements africains à protéger leurs ressources naturelles, à moderniser leurs registres fonciers et à mobiliser de nouvelles recettes publiques”, explique un porte-parole de Digital Afrique Telecom.


Des solutions pour mieux gouverner le sol et le sous-sol

Le partenariat Digital Telecom–Datel prévoit trois axes d’application majeurs :

  1. Numérisation des cadastres et des registres fonciers :
    Création de bases de données digitales sécurisées, intégrant la propriété, les droits d’usage et les transactions.
  2. Surveillance satellitaire des zones minières :
    Détection automatisée des activités d’exploitation illégale, suivi environnemental et localisation des sites non autorisés.
  3. Optimisation fiscale et transparence :
    Intégration de modules de calcul et de perception des taxes foncières et minières, permettant aux États de recouvrer des milliards perdus chaque année dans l’informel.

Grâce à la technologie e-cadastre développée par Datel, les autorités locales pourront non seulement sécuriser les titres fonciers, mais aussi planifier les usages du sol et surveiller les activités extractives en temps réel.


Une réponse technologique à un vieux problème africain

L’exploitation minière illégale coûte chaque année des milliards de francs CFA aux États africains.
Au Ghana, en RDC, au Mali ou encore au Nigeria, les “petites mines” clandestines échappent souvent à tout contrôle fiscal et environnemental.
Avec ce partenariat, l’Afrique fait un pas décisif vers une traçabilité numérique de son territoire et de ses ressources naturelles.

La surveillance par satellite permet déjà d’identifier les zones d’extraction illégale, les constructions non autorisées et même les pollutions de cours d’eau liées à l’exploitation artisanale.
Ces données deviennent des outils d’aide à la décision pour les gouvernements, mais aussi pour les investisseurs et bailleurs de fonds internationaux.


Des retombées économiques et politiques attendues

L’enjeu dépasse la technologie : il touche à la souveraineté économique.
En numérisant le cadastre et la surveillance minière, les États peuvent mobiliser de nouvelles recettes fiscales, sécuriser les investissements et limiter les conflits fonciers.

Plusieurs pays africains — notamment le Rwanda, le Bénin et la Côte d’Ivoire — seraient déjà en discussion pour rejoindre le programme pilote lancé en 2026.
Les projets incluraient la formation d’équipes locales, la mise en place de plateformes nationales de données et la création de tableaux de bord accessibles aux ministères et collectivités.


Une Afrique qui veut surveiller pour mieux se développer

Ce partenariat illustre une nouvelle dynamique africaine : celle de la gouvernance assistée par la technologie.
Digital Telecom et Datel ne se contentent pas de connecter des serveurs : ils ambitionnent de connecter la terre, les mines et les institutions.

Longtemps, la richesse du sous-sol africain a nourri l’informel. Désormais, elle pourrait bien nourrir la gouvernance. Et grâce au numérique, l’Afrique apprend enfin à mieux regarder ce qu’elle possède — depuis le ciel.

La Rédaction

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