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Afreximbank investit 250 millions de dollars pour bâtir le futur carrefour du commerce africain.

L’African Export-Import Bank (Afreximbank) vient de franchir une étape majeure dans sa stratégie de transformation du commerce africain. L’institution financière panafricaine a officiellement lancé la construction de son Centre de commerce africain, un projet d’envergure estimé à environ 250 millions de dollars américains, au cœur de la Nouvelle-Capitale administrative d’Égypte.

Ce complexe, appelé à devenir le nouveau siège mondial d’Afreximbank, se veut bien plus qu’un simple bâtiment administratif. Il incarne l’ambition de structurer, connecter et accélérer les échanges commerciaux sur l’ensemble du continent, dans un contexte où l’intégration économique africaine reste encore inachevée.


Un chantier stratégique confié à un acteur majeur du BTP

Le contrat de construction a été attribué à Hassan Allam Construction, l’un des groupes de BTP les plus réputés d’Égypte. L’accord couvre l’ensemble des travaux, depuis le génie civil jusqu’aux installations techniques, en passant par l’aménagement intérieur, les équipements et les espaces paysagers.

Les travaux devraient s’étaler sur environ trois ans, mobilisant plusieurs milliers d’emplois directs et indirects durant la phase de construction, avant la création d’emplois permanents une fois le centre opérationnel.


Un centre multifonctionnel au service du commerce africain

Le Centre de commerce africain a été conçu comme un hub économique et institutionnel à vocation continentale. Il comprendra notamment :

  • le siège mondial d’Afreximbank ;
  • un hôtel d’affaires destiné à accueillir délégations, investisseurs et partenaires ;
  • un centre de conférences de grande capacité ;
  • des espaces dédiés aux réunions commerciales et aux expositions ;
  • un centre de connaissances et de documentation sur le commerce africain ;
  • des infrastructures destinées à l’accompagnement des PME et des start-up ;
  • des zones commerciales, de restauration et de services.

L’objectif est clair : faciliter les échanges, réduire les barrières informationnelles et rapprocher les acteurs économiques africains dans un même espace.


Un levier pour l’intégration économique du continent

Ce projet s’inscrit dans la vision stratégique d’Afreximbank, qui entend jouer un rôle central dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Malgré son entrée en vigueur, cette dernière peine encore à produire tous ses effets, en raison de déficits d’infrastructures, de financement et de coordination.

En concentrant services financiers, expertise, information et mise en réseau, le Centre de commerce africain ambitionne de devenir un catalyseur concret du commerce intra-africain, aujourd’hui encore marginal par rapport aux échanges du continent avec le reste du monde.


Une architecture tournée vers la durabilité

Le complexe est également pensé selon des standards modernes de durabilité environnementale, intégrant des solutions d’efficacité énergétique et de gestion responsable des ressources. Afreximbank entend ainsi aligner ses investissements physiques avec ses engagements en faveur d’un développement économique durable et inclusif.


Une pièce d’un réseau continental en construction

Le centre du Caire n’est pas un projet isolé. Il s’insère dans un réseau panafricain de centres de commerce, dont certains sont déjà opérationnels ou en développement, notamment à Abuja, Harare ou Kampala. Cette approche vise à créer une infrastructure physique du commerce africain, complémentaire aux réformes réglementaires et financières.


À travers cet investissement de 250 millions de dollars, Afreximbank envoie un signal fort : l’intégration économique africaine ne se décrète pas uniquement par des traités, elle se construit aussi par des infrastructures tangibles. À mesure que les murs de ce centre s’élèveront dans le désert égyptien, c’est peut-être l’ossature du commerce africain de demain qui prendra forme, plus connecté, plus structuré et résolument tourné vers l’intérieur du continent.

La Rédaction

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