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AFIS 2025 : L’IFC débloque 310 millions USD pour redonner du souffle aux PME africaines.

L’édition 2025 du Africa Financial Industry Summit (AFIS), tenue à Casablanca les 3 et 4 novembre, a offert un message fort au continent : les PME africaines ne seront pas laissées pour compte. L’International Finance Corporation (IFC), bras financier de la Banque mondiale dédié au secteur privé, y a annoncé un nouveau paquet de financements de 310 millions USD destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises.
Une initiative saluée par les acteurs de la finance africaine, dans un contexte où le crédit demeure le talon d’Achille du développement économique.


Un signal fort venu de Casablanca

Ce 4 novembre, devant un parterre de banquiers, ministres et investisseurs, l’IFC a détaillé une série d’accords conclus avec plusieurs institutions financières du continent.
Objectif : améliorer l’accès au crédit pour les PME, moteur essentiel de l’emploi et de l’innovation.

Ces 310 millions USD d’engagements seront répartis entre plusieurs partenariats :

  • 50 millions USD pour la Suez Canal Bank en Égypte, dont 25 % réservés aux entreprises dirigées par des femmes ;
  • 10 millions USD dans un mécanisme de partage de risques avec Attijariwafa Bank Egypt, ciblant les PME situées dans des zones vulnérables ;
  • Et 250 millions USD d’un mécanisme de co-risque avec Saham Bank au Maroc, couvrant jusqu’à 50 % d’un portefeuille de prêts de 500 millions USD.
  • Les PME au cœur du futur africain
  • Avec ce nouveau plan, l’IFC réaffirme son rôle de catalyseur pour le développement du secteur privé africain.
    Les PME représentent plus de 90 % des entreprises sur le continent et emploient environ 80 % de la main-d’œuvre dans certains pays. Pourtant, elles peinent toujours à accéder à des financements abordables et stables.
  • Ce programme ambitionne donc de réduire le risque perçu par les banques locales et d’encourager ces dernières à accorder plus de crédits à des structures souvent jugées « trop petites » ou « trop risquées ».
  • « Notre objectif est d’aider les entrepreneurs africains à transformer leurs idées en croissance réelle et durable », a déclaré un représentant de l’IFC cité dans le communiqué officiel.

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  • Une nouvelle ère pour la finance africaine ?
  • Le choix de Casablanca, hub financier émergent du continent, n’est pas anodin. L’AFIS 2025 a voulu mettre en avant la mobilisation de l’épargne locale africaine, la résilience post-crise et la digitalisation de la finance comme leviers d’un développement endogène.
  • Les discussions du sommet ont souligné l’urgence de renforcer les marchés de capitaux régionaux et de créer des produits financiers adaptés aux réalités des entrepreneurs africains : procédures simplifiées, coûts réduits et inclusion financière renforcée.

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  • Des retombées attendues, mais à surveiller
  • Si l’annonce de 310 millions USD est perçue comme une bouffée d’air frais, plusieurs observateurs restent prudents.
    Les montants, bien que significatifs, demeurent modestes face aux besoins colossaux des PME africaines, estimés à plus de 330 milliards USD selon la BAD.
  • L’efficacité réelle de ces mécanismes dépendra donc de la rapidité d’exécution et de la capacité des banques partenaires à répercuter ces financements sur le terrain, sans lourdeurs administratives ni favoritisme sectoriel.

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  • Un pas dans la bonne direction
  • Malgré ces réserves, le geste de l’IFC arrive à point nommé.
    Alors que de nombreuses économies africaines cherchent à se relancer dans un contexte mondial encore fragile, ce soutien apporte une note d’espoir et un signal de confiance envers l’entrepreneuriat africain.

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  • Entre les promesses et la réalité, il y a souvent un gouffre.
    Mais si les 310 millions USD annoncés à Casablanca trouvent leur chemin jusqu’aux entrepreneurs du continent, alors l’AFIS 2025 aura vraiment tenu sa promesse : celle d’une Afrique qui finance enfin sa propre croissance.

La Rédaction

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