Les États de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) poursuivent leur recours actif au marché financier régional pour financer leurs besoins budgétaires.
Selon les données officielles publiées par UMOA-Titres, les huit pays membres ont levé un montant cumulé de 6 993,75 milliards FCFA au 30 juin 2025, soit une hausse spectaculaire de 84,3 % par rapport à la même période en 2024.

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Une demande soutenue pour les titres publics

Les bons et obligations du Trésor émis par les États de la zone continuent d’attirer les investisseurs régionaux.
Dans le détail, les Bons assimilables du Trésor (BAT) représentent 3 680,88 milliards FCFA, tandis que les Obligations assimilables du Trésor (OAT) totalisent 3 312,87 milliards FCFA à fin juin 2025.

Cette forte activité traduit la confiance croissante des acteurs financiers (banques, institutions régionales et investisseurs privés) dans la stabilité macroéconomique de la zone.
UMOA-Titres souligne que les adjudications ont enregistré des taux de couverture élevés, signe d’un appétit marqué pour les placements souverains dans un contexte d’inflation en recul.

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Des financements indispensables pour les États

Ces levées de fonds permettent aux États de couvrir leurs besoins de trésorerie et de financer des projets de développement prioritaires : infrastructures, énergie, santé, ou encore éducation.
Avec la remontée progressive des dépenses publiques et les contraintes sur les recettes fiscales, le marché régional des titres publics reste un pilier du financement des économies ouest-africaines.

Les pays les plus actifs demeurent la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin, qui concentrent une part importante des émissions.
Le Burkina Faso et le Niger, quant à eux, continuent de diversifier leurs maturités pour attirer de nouveaux investisseurs.

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Un marché en pleine expansion

Le dynamisme du marché des titres publics reflète la maturité croissante du système financier régional.
Créée en 2013, l’agence UMOA-Titres joue un rôle central dans la gestion concertée des émissions souveraines au sein de l’Union.
Grâce à une politique d’émissions planifiées et à la digitalisation des opérations, le marché est devenu plus transparent et plus liquide.

Les réformes engagées par la BCEAO — notamment sur la modernisation du marché secondaire et la gestion des risques — contribuent également à renforcer la confiance des investisseurs.

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Une tendance qui devrait se poursuivre

À ce rythme, le volume global des émissions pourrait dépasser les 10 000 milliards FCFA d’ici la fin de l’année 2025, selon les estimations d’analystes financiers.
Mais cette performance s’accompagne d’un défi : celui de préserver la soutenabilité de la dette publique dans un contexte de hausse des taux d’intérêt mondiaux.

Les États devront donc trouver un équilibre entre le besoin de financement immédiat et la gestion prudente de leur endettement.

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Avec près de 7 000 milliards FCFA levés à mi-2025, l’UEMOA confirme sa place de pôle financier régional solide et attractif.
Mais si cette dynamique traduit une réelle confiance, elle rappelle aussi la nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse pour que cette croissance financière profite durablement aux populations.

La Rédaction