Le Sénégal continue de démontrer sa solidité financière sur le marché régional de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). À l’occasion d’une émission de Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT/OAT), le pays a levé 33 milliards FCFA, dépassant l’objectif initial fixé à 30 milliards. Un signal fort qui traduit l’attrait des investisseurs pour la signature sénégalaise.

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Une opération très demandée

L’adjudication a suscité un vif engouement : les investisseurs ont proposé 53,79 milliards FCFA, soit près de 180 % de taux de couverture. Au final, le Trésor a retenu 33 milliards, représentant un taux d’absorption de 61,35 %.
Ce choix illustre la volonté des autorités de calibrer les montants levés en fonction des besoins réels du budget, tout en évitant une accumulation excessive de dette.

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Des maturités variées pour répondre aux besoins du pays

Trois instruments ont été retenus :

• BAT 364 jours : 22,5 milliards FCFA avec un rendement moyen pondéré de 7,21 %.
• OAT 3 ans : 5,5 milliards FCFA avec un rendement de 7,71 %.
• OAT 5 ans : 5 milliards FCFA pour un rendement de 7,49 %.

Cette combinaison illustre une stratégie équilibrée : sécuriser des financements à court terme tout en consolidant des ressources à moyen terme.

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Une confiance régionale qui s’affirme

La réussite de cette levée s’appuie sur une large base d’investisseurs régionaux. Les souscriptions retenues proviennent de cinq pays de l’UMOA :

• Côte d’Ivoire : 16,02 milliards FCFA
• Sénégal : 9,49 milliards FCFA
• Mali : 3 milliards FCFA
• Burkina Faso : 2,5 milliards FCFA
• Bénin : 1,95 milliard FCFA

Cette répartition confirme la profondeur et la diversification du marché financier régional, mais aussi l’ancrage du Sénégal dans cette dynamique collective.

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Une crédibilité renforcée

Au-delà des chiffres, ce succès est un gage de confiance. Dans un contexte marqué par de fortes pressions budgétaires dans la sous-région, le Sénégal parvient à mobiliser plus que prévu, et à des conditions de rendement jugées attractives par les investisseurs.

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Avec cette levée réussie, Dakar envoie un signal clair : les investisseurs croient en sa résilience et en sa discipline financière. Mais cette confiance est exigeante. Elle ne pardonnera pas les dérives budgétaires. Pour maintenir ce cap, le Sénégal devra transformer ces ressources en investissements productifs, capables de générer croissance et recettes, au-delà du simple service de la dette.

La Rédaction