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Milliardaires ou grandes fortunes : Qui tire profit de la flambée des cours à la BRVM ?

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), qui couvre les huit pays de l’UEMOA, connaît depuis deux ans une dynamique exceptionnelle. Sa capitalisation a franchi le cap symbolique des 10 000 milliards FCFA, portée par des valeurs bancaires, télécoms et industrielles en forte progression. Dans cette euphorie, certains investisseurs se distinguent par des fortunes colossales bâties en partie sur le marché boursier régional.


Idrissa Nassa, le nouveau roi de la BRVM

À la tête de Coris Holding, le Burkinabè Idrissa Nassa a pris la première place du classement des plus gros portefeuilles en 2023. Son patrimoine boursier est estimé à 166,66 milliards FCFA, un record qui le propulse devant des dynasties historiques de la cote. Figure charismatique de la finance ouest-africaine, il incarne la montée en puissance des entrepreneurs burkinabè dans un espace jusque-là dominé par des groupes ivoiriens ou étrangers.


Les grandes familles ivoiriennes dans la course

La famille Billon, avec son groupe agro-industriel SIFCA, reste un acteur incontournable. Leur portefeuille est valorisé à 145,16 milliards FCFA, preuve de leur solidité malgré une concurrence accrue. Les Castel, via Solibra, détiennent pour leur part environ 110,1 milliards FCFA. Autre nom marquant : l’Italo-Suisse Gianluigi Aponté, fondateur de MSC et actionnaire de l’ex-Bolloré Transport & Logistics, présent à hauteur de 58,8 milliards FCFA.


Les banquiers ne sont pas en reste

Jean Kacou Diagou, fondateur de NSIA, figure également parmi les grands investisseurs avec un portefeuille évalué à près de 37,5 milliards FCFA. Le succès de NSIA Banque CI, dont le titre a atteint un record historique en 2025, illustre bien comment les acteurs financiers eux-mêmes capitalisent sur la croissance du marché.


Une Bourse en quête d’équilibre

Si ces fortunes impressionnent, elles soulèvent aussi des questions : la BRVM est-elle en train de se concentrer entre les mains de quelques milliardaires ? L’essor du marché profite aux gros porteurs, mais reste encore limité pour les petits investisseurs. Le défi pour les régulateurs est de maintenir l’attractivité de la place tout en favorisant une participation plus large des épargnants.


La BRVM n’est plus un simple laboratoire de l’intégration régionale, c’est devenu une arène où s’affrontent des fortunes familiales, des capitaines d’industrie et de nouveaux magnats. Mais une question persiste : la vague haussière portera-t-elle encore longtemps ces milliardaires ou bien finira-t-elle par les ramener, comme tant d’autres avant eux, à la dure réalité des marchés ?

La Rédaction

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