Le pays confirme l’appétit des investisseurs pour sa dette souveraine malgré un contexte économique tendu.

Le Burkina Faso a réalisé, le 19 septembre 2025, une levée de fonds de 49,5 milliards FCFA sur le marché financier régional de l’UEMOA à travers une émission d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT), selon les données officielles de l’Agence UMOA-Titres. Cette opération, bien que légèrement en deçà des attentes, reflète une confiance persistante des investisseurs dans la signature souveraine burkinabè.

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Une opération stratégique

L’émission portait sur deux maturités principales :

• 5 ans au taux de 6,00 %
• 7 ans au taux de 6,10 %

Sur une sollicitation de 55 milliards FCFA, le Trésor public burkinabè a retenu 49,5 milliards, soit un taux de couverture de 90 %. Ce niveau de souscription traduit un intérêt réel, même si la demande est restée en deçà de certaines levées antérieures.

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Le profil des investisseurs

Les souscriptions sont venues principalement des acteurs habituels du marché :

• banques commerciales de la région,
• sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI),
• et fonds de pension.

Ces investisseurs recherchent des placements stables dans un contexte où les alternatives restent limitées. La signature du Burkina Faso continue d’attirer, même si les défis macroéconomiques — sécurité, pression budgétaire, inflation — demeurent.

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Pourquoi cette levée est importante ?

Cette opération permet au pays de financer son budget 2025-2026 et de couvrir des besoins pressants, notamment :

• le financement des infrastructures,
• le soutien aux dépenses sociales,
• et le service de la dette publique.

Pour le gouvernement, ces ressources sont essentielles afin de maintenir la dynamique économique dans un contexte de fragilités structurelles.

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Une tendance régionale

Le Burkina Faso s’inscrit dans une dynamique commune à plusieurs pays de l’UEMOA qui, confrontés à des déficits publics, recourent régulièrement au marché régional. En août et septembre, plusieurs émissions similaires ont été réalisées par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, avec des niveaux de souscription variables.

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En toile de fond : une confiance à consolider

Si l’opération du 19 septembre marque un succès, elle met aussi en lumière une réalité : les marges de manœuvre financières du Burkina se resserrent. Le pays devra continuer à rassurer les investisseurs par :

• une gestion budgétaire rigoureuse,
• une meilleure visibilité sur ses réformes,
• et une stabilité macroéconomique durable.

En résumé, malgré un contexte complexe, le Burkina Faso réussit encore à convaincre les investisseurs régionaux. Une performance qui souligne à la fois l’importance du marché UMOA-Titres pour le financement des États et la nécessité, pour le pays, de rester crédible et transparent dans sa gestion économique.

La Rédaction