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Burkina Faso : Une levée de fonds record sur le marché régional.

Le Burkina Faso vient de réussir une opération financière d’envergure sur le marché régional des titres publics. Le 12 août 2025, le Trésor burkinabè a levé près de 44 milliards FCFA grâce à une émission combinée de Bons et d’Obligations assimilables du Trésor (BAT et OAT). Une performance qui illustre la solidité de la signature souveraine du pays et la confiance des investisseurs, tant locaux qu’étrangers.


Une demande deux fois supérieure aux attentes

L’opération, pilotée par UMOA-Titres en collaboration avec la BCEAO, visait initialement à mobiliser 40 milliards FCFA. Mais l’enthousiasme des investisseurs a dépassé toutes les prévisions : 80,6 milliards FCFA de soumissions ont été enregistrés, soit un taux de couverture de 201,52 %.
Malgré cet appétit, les autorités ont choisi de retenir 43,99 milliards FCFA, privilégiant la qualité des offres et le coût optimal du financement.


Des instruments variés pour divers profils d’investisseurs

L’émission proposait une combinaison de titres à court, moyen et long terme :

  • BAT 364 jours : 7,71 milliards FCFA retenus, avec un taux marginal de 7,08 % et un rendement moyen pondéré (RMP) de 8,14 %.
  • OAT 3 ans : 17,6 milliards FCFA, prix marginal 9 205 FCFA, RMP de 8,38 %.
  • OAT 5 ans : 6,89 milliards FCFA, prix marginal 9 120 FCFA, RMP de 6,64 %.
  • OAT 7 ans : 11,78 milliards FCFA, prix marginal 9 000 FCFA, RMP de 7,81 %.

Ce panachage permet d’attirer à la fois les investisseurs cherchant un placement rapide et ceux préférant un rendement sur le long terme.


Une mobilisation locale exemplaire

Un point marquant de cette opération est la forte participation des acteurs financiers burkinabè. Ils représentent 68,03 % du montant total levé, soit près de 30 milliards FCFA.
Cela témoigne d’une confiance accrue des opérateurs nationaux dans la capacité de l’État à honorer ses engagements et dans la stabilité du cadre macroéconomique.


Une stratégie prudente et efficace

En retenant moins que le montant total des soumissions, le Burkina Faso confirme une approche prudente de sa gestion de dette. L’objectif est clair : financer les besoins prioritaires tout en maîtrisant les charges d’intérêt et en diversifiant les échéances.


Dans un environnement économique régional marqué par des incertitudes, le Burkina Faso a su transformer un simple emprunt en un signal fort de stabilité et de crédibilité. Cette levée record n’est pas seulement un succès financier : c’est aussi la preuve qu’une politique budgétaire disciplinée attire la confiance, et que, parfois, la meilleure victoire est de savoir ne pas tout prendre.

La Rédaction

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