La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), qui regroupe les huit pays de l’UEMOA, ne cesse de monter en puissance. En seulement six mois, la valeur totale de ses entreprises cotées a grimpé de 2 000 milliards FCFA, atteignant un niveau record de 12 070 milliards FCFA, soit plus de 21 milliards de dollars.

Autrement dit, jamais dans son histoire la BRVM n’avait pesé aussi lourd sur le plan financier. Cette performance reflète l’enthousiasme des investisseurs, la bonne santé économique de la région et l’arrivée de nouvelles entreprises sur le marché boursier.

Une progression qui montre la vitalité économique de la région

Pour faire simple, la capitalisation boursière est la somme de la valeur de toutes les entreprises inscrites en bourse. Si cette valeur augmente, cela veut dire que les actions de ces entreprises se vendent plus cher ou que de nouvelles sociétés sont venues s’ajouter à la liste.

Depuis le 31 décembre 2024, cette valeur a bondi de près de 20 %, un signe fort de la confiance retrouvée dans les économies de l’UEMOA. Sur les cinq dernières années, la BRVM a enregistré une hausse de 170 %, avec des années particulièrement fortes en 2021, 2022 et 2024.

Aujourd’hui, le marché complet de la BRVM — qui comprend les actions et les obligations — représente 22 516 milliards FCFA, soit environ 17 % de toute l’économie des pays membres. C’est la preuve que la bourse joue un rôle de plus en plus important dans le financement de l’économie.

Des investisseurs rassurés et des entreprises performantes

Depuis janvier 2025, l’indice BRVM Composite, qui suit l’évolution moyenne des entreprises cotées, a progressé de 13,4 %. Le marché affiche aussi un ratio PER (Price Earnings Ratio) de 12,17, un bon niveau pour un marché émergent. Ce chiffre montre que les investisseurs ont confiance dans les entreprises cotées et qu’ils sont prêts à investir à long terme.

Pourquoi cette montée en flèche ?

Plusieurs raisons expliquent cette dynamique :

• Un contexte économique stable dans la région, avec de bonnes prévisions de croissance ;
• Une politique monétaire favorable de la BCEAO, qui rend le crédit plus accessible ;
• L’arrivée de nouvelles entreprises à la bourse ;
• Des banques qui augmentent leur capital et distribuent plus de dividendes à leurs actionnaires.

Une bourse qui prend de l’envergure en Afrique

Avec cette progression, la BRVM confirme son rôle majeur sur le continent. Elle se classe désormais à la cinquième place des bourses africaines, derrière celles de Johannesburg, Le Caire, Lagos et Casablanca.

Elle devient une destination de plus en plus attrayante pour les investisseurs africains et étrangers à la recherche d’opportunités stables et rentables.

Y.Berthé