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Bourse Régionale (BRVM) : Une séance contrastée à Abidjan, entre prudence et légers sursauts.

La séance de cotation du 13 novembre 2025 à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) s’est déroulée dans une atmosphère marquée par la prudence. Si certains titres ont réussi à tirer leur épingle du jeu, le marché global reste sur une dynamique hésitante, reflet d’un contexte économique régional encore sous tension.


Une séance ouverte sur fond de stabilité

Dès l’ouverture, les investisseurs ont semblé privilégier la retenue. Selon les données officielles publiées sur le site de la BRVM, la cote du jour a enregistré peu de variations significatives sur l’ensemble des indices, confirmant une tendance d’attente déjà observée depuis le début du mois.

À la clôture de la séance, les valeurs du secteur bancaire ont connu des fortunes diverses :

  • BICB (Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Burkina) a terminé à 5 100 FCFA, en hausse de 2 %.
  • BNBC (Banque Nationale du Burkina) a également progressé à 1 490 FCFA, soit un bond de +5,32 %, faisant partie des rares hausses notables de la journée.
  • En revanche, BICC (Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire) a stagné à 19 500 FCFA, illustrant la prudence des opérateurs.

Ces chiffres traduisent un marché où les investisseurs restent sélectifs, privilégiant les valeurs jugées solides ou sous-évaluées.


Une tendance générale en attente

Les indices de référence – BRVM Composite et BRVM 30 – sont restés quasiment inchangés, preuve que les échanges ont été modérés.
Les volumes de transactions, relativement faibles selon les premières estimations, confirment que les acteurs du marché adoptent une position d’observation, notamment dans l’attente de nouvelles publications trimestrielles des entreprises cotées.

L’absence de catalyseurs économiques forts à court terme, conjuguée aux incertitudes géopolitiques régionales, continue de peser sur le dynamisme boursier. La BRVM, qui regroupe huit pays de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), évolue ainsi dans un environnement où la stabilité financière prime sur la prise de risque.


Des signaux positifs malgré tout

Malgré cette prudence généralisée, certains analystes y voient une opportunité de consolidation. Les hausses observées sur des titres comme BNBC témoignent d’un regain d’intérêt pour des valeurs perçues comme résilientes, notamment dans le secteur bancaire et des services.
De plus, le maintien de la stabilité des grandes capitalisations contribue à préserver la confiance des investisseurs institutionnels.

“Le marché ne recule pas, il respire”, commente un analyste financier basé à Abidjan. “Nous assistons à une phase de normalisation après un troisième trimestre marqué par des mouvements plus nerveux.”


Vers une fin d’année sous le signe de la prudence

Les perspectives à court terme restent orientées vers la stabilité, sauf événement macroéconomique majeur. La BRVM devrait continuer à évoluer dans un couloir étroit, où les gains seront modestes mais réguliers pour les valeurs de qualité.
Les investisseurs attendent désormais les prochaines opérations d’émission de titres publics sur le marché régional, susceptibles de redonner un peu d’élan à la liquidité.


En somme, la séance du 13 novembre 2025 n’aura pas fait de vagues, mais elle confirme la maturité d’un marché qui apprend à conjuguer prudence et patience. À la BRVM, on ne parie plus sur les coups d’éclat : on construit, lentement mais sûrement, un marché africain de plus en plus discipliné.

La Rédaction

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