
BOA Niger : Bénéfice en recul de 25 % à mi-2025, la banque face à un contexte économique complexe.
La Bank of Africa (BOA) Niger continue de subir les effets des turbulences économiques régionales. À fin juin 2025, son bénéfice net accuse une baisse de 25 % par rapport à la même période en 2024, confirmant une tendance négative qui avait déjà marqué l’exercice précédent. Cette situation illustre les défis que rencontrent les banques dans un contexte marqué par des sanctions économiques et une volatilité financière.
Un contexte économique pesant
Les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont considérablement affecté la liquidité et l’activité bancaire au Niger. BOA Niger a enregistré une diminution notable de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 21,38 milliards de FCFA en 2024, soit une baisse de 20,7 % par rapport à l’exercice précédent.
Le total bilan de la banque a également reculé de 7,9 %, atteignant 322,404 milliards de FCFA, tandis que les fonds propres ont diminué de 7,7 %, pour s’établir à 42,156 milliards de FCFA. Ces chiffres reflètent la pression croissante sur le secteur bancaire dans un environnement économique instable.
Les réponses de la direction
Malgré ces résultats décevants, la direction de BOA Niger reste optimiste. Le directeur général, Mactar Diack, a souligné que la banque s’appuie sur sa résilience et son expérience pour surmonter ces difficultés. Dans le cadre du plan triennal de développement, la banque prévoit notamment de renforcer le financement des petites et moyennes entreprises (PME/PMI) et de diversifier ses sources de revenus afin d’améliorer ses performances financières.
L’accent sera mis sur la digitalisation et l’innovation dans les services bancaires pour maintenir la confiance des clients et soutenir la croissance future.
Perspectives et enjeux pour 2025
Si la baisse de bénéfices constitue un signal d’alerte, elle n’est pas synonyme de recul structurel. Les banques comme BOA Niger jouent un rôle clé dans le financement de l’économie locale, et la capacité de la banque à s’adapter à un contexte contraint sera déterminante.
Le défi principal reste la gestion des risques liés aux sanctions et à la volatilité macroéconomique. La capacité à renforcer la liquidité, à maîtriser les coûts et à soutenir le tissu entrepreneurial pourrait permettre à BOA Niger de redresser progressivement sa trajectoire.
BOA Niger traverse une période difficile, mais la banque démontre sa volonté de rebondir. Entre résilience stratégique et adaptation à un environnement économique complexe, l’institution mise sur la diversification de ses activités et le soutien aux PME pour retrouver une trajectoire de croissance durable. La fin 2025 pourrait ainsi marquer le début d’une phase de redressement pour la banque et pour le secteur bancaire nigérien dans son ensemble.
La Rédaction