
UEMOA : Une économie en pleine forme avec une croissance de 6,5 % au deuxième trimestre 2025.
Malgré un contexte mondial incertain, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) continue d’afficher une santé économique robuste. Selon la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la région a enregistré une croissance de 6,5 % au deuxième trimestre 2025, confirmant la résilience d’un espace économique devenu l’un des plus dynamiques du continent africain.
Une croissance solide et généralisée
Après un premier trimestre déjà vigoureux (+7 %), la performance du deuxième trimestre confirme la solidité de l’activité économique dans les huit pays membres de l’Union.
La BCEAO explique cette croissance par la bonne tenue du secteur tertiaire, moteur de l’économie régionale, grâce à la vitalité du commerce, des télécommunications, des transports et des services financiers.
Le secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) a également contribué, soutenu par des conditions climatiques favorables et par les efforts de modernisation agricole dans plusieurs pays.
Les investissements publics, notamment dans les infrastructures et l’énergie, continuent pour leur part d’alimenter la demande intérieure et la création d’emplois.
Inflation maîtrisée, stabilité assurée
Autre signe positif : la baisse de l’inflation, qui est retombée à 0,6 % en moyenne sur le trimestre.
Cette décrue, après plusieurs années de tensions sur les prix, s’explique par une meilleure disponibilité des denrées alimentaires locales et la baisse des coûts d’importation.
Cette stabilité des prix renforce le pouvoir d’achat des ménages et consolide la confiance des entreprises.
La BCEAO a choisi de maintenir sa politique monétaire prudente, en gardant ses taux directeurs inchangés. Une décision qui vise à préserver l’équilibre entre stimulation de la croissance et contrôle de l’inflation.
Des disparités entre pays, mais un même élan
Tous les pays de l’Union profitent de cette dynamique, même si les performances diffèrent :
- La Côte d’Ivoire et le Sénégal demeurent les locomotives régionales, portés par des projets structurants dans l’énergie, le transport et les services.
- Le Mali et le Niger s’appuient sur leurs exportations minières et agricoles.
- Le Bénin et le Togo profitent de la bonne santé du commerce portuaire et de la logistique.
Ces résultats témoignent d’une diversification progressive de l’économie régionale, moins dépendante d’un seul secteur et mieux préparée aux chocs extérieurs.
Une région résiliente, mais prudente
Si la performance est encourageante, la BCEAO appelle à rester vigilants.
Les risques liés à la conjoncture mondiale, à la sécurité régionale ou à la dette publique pourraient peser sur les perspectives.
Mais la discipline macroéconomique, la stabilité monétaire et les réformes structurelles engagées dans la zone renforcent la capacité de l’UEMOA à absorber les chocs.
Une Afrique de l’Ouest qui avance
Avec une croissance projetée à 6,3 % sur l’ensemble de 2025, l’UEMOA confirme son statut de pôle de stabilité et de performance économique en Afrique.
Cette progression n’est pas qu’un chiffre : elle se traduit par plus d’emplois, de projets et d’opportunités pour une jeunesse en quête d’avenir.
La zone UEMOA a trouvé sa voie : celle d’une croissance durable et maîtrisée.
La clé de ce succès réside dans la stabilité monétaire, la bonne gouvernance économique et une vision collective du développement.
Reste maintenant à transformer cette dynamique macroéconomique en progrès social tangible pour tous les citoyens ouest-africains.
La Rédaction