Le marché régional de la dette publique de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a connu une semaine dynamique du 21 au 25 juillet 2025. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Mali ont levé au total 279,85 milliards FCFA, dépassant leurs objectifs initiaux et confirmant la confiance des investisseurs dans les signatures souveraines de la région.

Des levées supérieures aux prévisions initiales

Les trois Trésors publics visaient un montant global de 257,9 milliards FCFA. Les investisseurs ont répondu massivement, avec 343,4 milliards FCFA d’offres soumises. Au final, 81 % des montants proposés ont été retenus, démontrant la solidité et l’attractivité du marché UMOA‑Titres.

Dans la répartition des instruments financiers, les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) ont capté 155,5 milliards FCFA (56 % du total), tandis que les Bons Assimilables du Trésor (BAT) ont représenté 124,4 milliards FCFA (44 %).

Détail des opérations par pays

• Sénégal : Première sortie le 21 juillet pour 25,26 milliards FCFA, entièrement mobilisés avec un taux de couverture de 100 %. Le 25 juillet, une seconde opération visait 120 milliards FCFA et a retenu 132 milliards FCFA, avec des rendements moyens de 7,6 % (1 an), 6,68 % (3 ans) et 7,57 % (5 ans).
• Côte d’Ivoire : Le 22 juillet, le pays a levé 71,5 milliards FCFA sur un objectif de 65 milliards FCFA. Les OAT de 119 mois ont affiché un rendement moyen de 5,99 %, tandis que les BAT de 126 et 138 jours ont offert 5,53 % et 6,18 %.
• Mali : Les 22 et 23 juillet, Bamako a levé 12,6 milliards FCFA lors de la première émission et 38,5 milliards FCFA lors de la seconde, dépassant légèrement l’objectif initial de 35 milliards FCFA. Les rendements moyens se sont établis à 8,83 % (BAT 364 jours), 9,14 % (OAT 3 ans) et 6,62 % (OAT 5 ans).

Un marché toujours attractif pour les investisseurs régionaux

Avec un volume de près de 280 milliards FCFA mobilisés en une semaine, les États membres confirment la pertinence du marché UMOA‑Titres pour financer leurs besoins budgétaires. La prédominance des obligations illustre une volonté de sécuriser des ressources de moyen et long terme, tandis que la forte participation régionale témoigne d’une confiance renouvelée dans la stabilité financière de l’Union.

La Rédaction