L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) poursuit sa marche vers une inclusion financière plus large. Selon des sources issues de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), plus de 1,4 million de nouveaux comptes bancaires ont été ouverts en 2024, portant le total à 22,2 millions dans l’ensemble de l’Union. Une progression de 6,8 % sur un an, qui illustre les efforts des banques pour élargir leur clientèle et rapprocher les services financiers des populations.

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Une croissance sans nouvelle banque, mais avec plus de proximité

Fait notable, cette hausse s’est réalisée sans variation du nombre d’établissements bancaires, resté stable à 135. Ce sont donc les institutions existantes qui ont capitalisé sur des stratégies commerciales plus offensives et sur une meilleure couverture géographique.
Le nombre de points de contact (agences, bureaux et guichets) a bondi de 17,2 % pour atteindre 3 220 unités. Dans le même temps, le parc de distributeurs automatiques (GAB/DAB) a progressé de 13,3 %, atteignant 4 145 installations.

Ces chiffres traduisent une volonté claire : rendre la banque plus accessible, même dans les zones moins urbanisées.

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Dépôts en forte hausse : un signe de confiance

La progression de la bancarisation s’est accompagnée d’une hausse de 7,2 % des dépôts bancaires, qui s’élèvent désormais à près de 48 230 milliards FCFA.
Ce renforcement de la collecte de ressources contribue à solidifier la position du secteur bancaire, mais aussi sa capacité à financer les économies nationales à travers le crédit et l’investissement productif. Pour de nombreux analystes, cette évolution traduit une confiance croissante des ménages et entreprises dans le système bancaire régional.

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Un taux de bancarisation encore modeste

Malgré ces avancées, le taux de bancarisation strict dans l’UEMOA reste relativement faible. En mai 2024, il s’établissait à 24,3 %, contre 20,6 % en 2020.
Le taux élargi, qui inclut les services de microfinance, progresse plus rapidement : de 30,8 % en 2019 à 46,3 % en 2023. Ce décalage montre le rôle crucial joué par les institutions de microfinance dans la démocratisation des services financiers.

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Une dynamique à consolider

L’ouverture de plus de 1,4 million de nouveaux comptes est indéniablement un signal positif pour l’avenir de la bancarisation dans l’UEMOA. Mais le chemin reste long. Près des trois quarts de la population adulte de l’Union ne disposent toujours pas d’un compte bancaire formel.

Pour atteindre une véritable inclusion financière, les banques devront continuer à innover, à adapter leurs offres aux réalités locales et à s’appuyer sur le numérique, tout en renforçant la confiance des populations dans le système.

Un mouvement est amorcé. Reste à savoir si la prochaine étape sera celle du véritable décollage de la bancarisation dans la région.

La Rédaction