
Santé au Mali : Le secteur privé s’organise pour renforcer la couverture sanitaire nationale.
Le 13 octobre 2025, le ministère de la Santé et du Développement social a reçu une délégation de l’Alliance du secteur privé pour la promotion de la santé (ASPS). Cette rencontre, tenue à Bamako, avait pour objectif de finaliser la préparation des Journées du secteur privé de la santé, prévues les 23 et 24 octobre dans la capitale malienne.
Au cœur des échanges : le rôle croissant du secteur privé dans la couverture sanitaire universelle et la nécessité de mieux coordonner ses actions avec celles de l’État.
Donner toute sa place au secteur privé
Selon les premières informations issues du ministère, ces journées visent à valoriser les initiatives privées dans le domaine médical, pharmaceutique et hospitalier. Le secteur privé malien représente en effet une part importante de l’offre de soins, notamment en milieu urbain, mais il reste souvent fragmenté et insuffisamment intégré dans les politiques publiques de santé.
L’Alliance du secteur privé pour la promotion de la santé, créée pour fédérer ces acteurs, entend proposer un cadre de dialogue structuré entre cliniques, laboratoires, pharmacies, ONG et autorités sanitaires.
Des enjeux économiques et sociaux majeurs
Cette initiative intervient dans un contexte où le Mali fait face à de fortes pressions sur son système de santé, aggravées par la hausse du coût des intrants médicaux, la pénurie de carburant et les tensions sécuritaires dans certaines régions.
Le ministère espère, à travers cette collaboration, mobiliser des ressources financières et logistiques issues du secteur privé afin de soutenir la résilience sanitaire nationale.
Les Journées des 23 et 24 octobre devraient permettre de présenter des partenariats public-privé concrets, autour de la digitalisation des soins, de la distribution des médicaments et de la formation du personnel médical.
Un signal de coopération avant tout
Au-delà des discours, cette rencontre marque une étape symbolique dans la reconnaissance du secteur privé comme acteur clé du développement social.
En donnant une place officielle à ses représentants dans la réflexion nationale sur la santé, le gouvernement malien envoie un signal : la modernisation du système sanitaire passera aussi par une meilleure synergie entre l’État et l’entreprise.
Reste maintenant à transformer les intentions en engagements durables — car, comme le dit un vieux proverbe bambara : « La santé d’un pays se mesure à la solidité de ses alliances. »
La Rédaction