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Nairobi 2026 : La France délocalise son sommet Afrique-France en terre anglophone.

Pour la première fois depuis sa création, le sommet Afrique-France quittera le pré carré francophone. Les 11 et 12 mai 2026, Nairobi, capitale du Kenya, accueillera ce rendez-vous diplomatique inédit. L’annonce a été faite conjointement par Emmanuel Macron et William Ruto, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025.


Un tournant diplomatique majeur

Jamais un pays d’Afrique anglophone n’avait accueilli ce sommet. En choisissant Nairobi, Paris envoie un signal clair : celui d’une volonté de diversification de ses partenariats en Afrique. Fini l’image d’une relation exclusivement centrée sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel francophones. La France veut s’ouvrir à un continent pluriel, dynamique, et de plus en plus courtisé par d’autres puissances mondiales.


Les thèmes au cœur du sommet

Selon les premières informations, l’événement sera structuré autour de quatre grandes priorités :

  • Innovation et transformation numérique : favoriser les start-up et l’économie digitale, secteur en plein essor sur le continent.
  • Énergies renouvelables : accompagner la transition énergétique africaine vers des solutions propres et durables.
  • Réforme financière mondiale : garantir un meilleur accès aux ressources pour les pays africains.
  • Formation et jeunesse : développer des programmes adaptés aux réalités des marchés du travail africains.

Ces thématiques ne doivent rien au hasard : elles reflètent les défis les plus pressants d’un continent qui comptera plus de 2 milliards d’habitants d’ici 2050.


L’Afrique, terrain de compétition géopolitique

En toile de fond, la décision de Paris s’inscrit dans un contexte de concurrence accrue. Chine, Inde, Turquie et pays du golfe multiplient déjà les initiatives en Afrique. Pour rester un partenaire crédible, la France doit se repositionner. L’accueil du sommet en Afrique anglophone illustre cette volonté de rompre avec une image trop étroite, et de tendre vers des partenariats équilibrés et stratégiques.


Le Gabon en première ligne

Parmi les pays appelés à jouer un rôle clé, le Gabon. Membre actif de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le pays a engagé plusieurs réformes pour diversifier son économie et promouvoir un développement inclusif. Sa présence à Nairobi sera une vitrine des ambitions africaines de transformation structurelle.


Une opportunité pour les entreprises

Pour les acteurs économiques, ce sommet ne sera pas seulement un rendez-vous diplomatique. Les secteurs de la technologie, des énergies renouvelables, de l’agriculture durable et de l’éducation seront mis en avant. Une occasion unique de sceller des partenariats stratégiques, et de placer l’Afrique et la France sur une trajectoire de prospérité partagée.


En délocalisant son sommet à Nairobi, la France se met au défi de repenser sa relation avec l’Afrique. Reste à savoir si ce changement de décor s’accompagnera d’un véritable changement de méthode. Car pour beaucoup d’Africains, les symboles comptent, mais les actes parleront plus fort.

La Rédaction

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