Mali : Vers un regain d’espoir, un « Symposium national sur l’emploi » à Bamako du 15 au 17 décembre 2025
Le Mali prépare un événement d’envergure : du 15 au 17 décembre 2025, la capitale Bamako accueillera le Symposium national sur l’accroissement des opportunités d’emploi. Organisé par le Ministère de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MENEFP), l’événement ambitionne de réunir plus de 250 décideurs et experts autour des défis de l’emploi dans un pays où l’économie informelle reste dominante.
Un rendez-vous stratégique pour l’emploi et l’inclusion
Le symposium, qui se déroulera au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), a pour thème :
« Accroissement des opportunités d’emploi au Mali : une approche intégrée par la gouvernance locale, la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et l’innovation »
L’objectif : offrir un cadre de discussion et de réflexion entre pouvoirs publics, collectivités locales, secteur privé, organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers. L’ambition est de bâtir des recommandations concrètes pour améliorer l’insertion professionnelle, stimuler l’entrepreneuriat et diversifier les sources d’emploi dans un milieu où l’économie informelle représente l’essentiel du marché.
Un large panel d’acteurs
Le symposium entend rassembler des acteurs variés et complémentaires :
- Des représentants de l’État (ministères, administrations),
- Des élus et responsables des collectivités territoriales,
- Des chefs d’entreprise et acteurs du secteur privé,
- Des organisations de la société civile et des ONG,
- Des partenaires techniques et financiers.
Avec environ 250 décideurs et experts attendus, le forum sera la plus grande rencontre nationale de cette nature en 2025 autour de l’emploi.
Le défi de l’emploi au Mali
Le contexte malien rend ce rendez-vous particulièrement pertinent :
- L’économie informelle reste prépondérante. De nombreux Maliens travaillent en dehors du secteur formel, ce qui fragilise l’emploi stable et la protection sociale.
- La jeunesse malienne, nombreuse, fait souvent face à un marché du travail saturé, avec des offres d’emploi insuffisantes ou peu adaptées.
- Malgré des initiatives de formation et d’entrepreneuriat, le taux d’insertion reste faible, et le besoin d’un cadre intégré de création d’emplois est criant.
Face à ces défis, le symposium offre une plateforme de dialogue indispensable : pour aligner les politiques publiques, les attentes du marché et les aspirations des jeunes.
Les axes de discussion
Quatre grands axes guideront les travaux du symposium :
- Gouvernance locale, décentralisation, rôle des collectivités dans la création d’emplois, soutien à l’économie locale.
- Formation professionnelle : remettre la formation au cœur de l’insertion, améliorer l’employabilité des jeunes.
- Entrepreneuriat : encourager les start-ups, l’initiative privée, l’auto-emploi, les petites et moyennes entreprises.
- Innovation : promouvoir l’emploi par les nouvelles technologies, l’économie verte, les secteurs émergents.
L’idée : combiner ces leviers pour offrir des opportunités d’emploi diversifiées, durables et adaptées aux réalités maliennes.
Un bon signe et aussi un pari
Organiser un tel symposium à grande échelle est un signal fort : le gouvernement montre qu’il prend la question de l’emploi au sérieux, pas seulement comme un problème social, mais comme un enjeu de développement.
C’est un pari : il faudra que les discussions débouchent sur des actions concrètes : programmes de formation, incitation à l’entrepreneuriat, soutien à l’informel, réforme de l’administration. Sinon, le symposium risque de rester un bel exercice de rhétorique.
Mais si les engagements sont tenus, le processus peut poser les bases d’une relance économique inclusive.
Quand le Mali met autour d’une même table décideurs, entrepreneurs, jeunes, ONG et collectivités… c’est parce qu’il sait que le salut ne viendra pas d’un seul coin, mais de la convergence de plusieurs forces. Le défi de l’emploi exige un effort collectif et ce symposium pourrait bien être le point de départ d’un nouvel élan. Mais la vraie question sera : après les mots, viendront-ils les actes ?
La Rédaction
