
Mali : Le gouvernement serre la vis contre la spéculation sur le carburant.
Face à la flambée des prix du carburant et aux risques de spéculation, le gouvernement malien a annoncé un renforcement des régulations dans le secteur. Désormais, le litre de gasoil ne pourra pas dépasser 725 FCFA, tandis que le super carburant sera plafonné à 775 FCFA. L’objectif affiché est clair : garantir l’accès au carburant pour tous les Maliens et éviter que les variations du marché ne pénalisent les consommateurs.
Le plafonnement s’inscrit dans un contexte de hausse des coûts internationaux de l’énergie, mais aussi d’inégalités persistantes dans l’approvisionnement régional. Les autorités insistent sur la nécessité de protéger l’épargne populaire et de prévenir les abus de certaines stations-service et revendeurs.
Contrôles renforcés et sanctions immédiates
Pour s’assurer du respect de ces nouveaux tarifs, les contrôles ont été intensifiés à travers le pays. La Direction régionale du commerce et de la concurrence du District de Bamako a mené plusieurs descentes surprises. Une station-service a récemment été fermée pour avoir vendu le carburant au-dessus des plafonds fixés, illustrant la volonté des autorités de sanctionner rapidement les contrevenants.
Ces mesures interviennent alors que la spéculation avait tendance à perturber la distribution, créant parfois des pénuries artificielles dans certaines zones. Le gouvernement espère ainsi stabiliser le marché et restaurer la confiance des consommateurs.
Répondre aux pénuries et à la distribution inéquitable
Certaines régions, notamment Mopti, ont signalé des ruptures temporaires d’approvisionnement. Le maire de la commune urbaine de Mopti, Issa Kansaye, a précisé que ces pénuries n’étaient pas liées à un manque de carburant mais à des pratiques de distribution inappropriées. Il a appelé à une gestion responsable et équitable des stocks pour éviter tout désordre.
Cette démarche souligne l’importance de coordonner les actions entre autorités locales, distributeurs et importateurs afin de garantir un approvisionnement régulier et juste pour l’ensemble des populations.
Un appel à la responsabilité collective
Le gouvernement malien rappelle que la régulation du carburant ne peut réussir sans la collaboration de tous les acteurs : importateurs, stations-service et consommateurs. Respecter les prix plafonds, assurer une distribution transparente et éviter les pratiques spéculatives sont désormais des priorités nationales.
En instaurant ces mesures, le Mali cherche à sécuriser l’accès à un bien vital tout en évitant les tensions sociales que pourraient engendrer des hausses non maîtrisées des prix de l’énergie. Une régulation stricte, associée à un contrôle rigoureux, apparaît comme le meilleur rempart contre la spéculation et les abus.
La Rédaction