Mali–Émirats : Onze accords stratégiques pour redessiner la coopération bilatérale.
Le Mali et les Émirats arabes unis viennent de franchir un nouveau cap dans leurs relations diplomatiques et économiques. La deuxième commission mixte de coopération, tenue le 18 août à Abu Dhabi, s’est conclue par la signature de onze accords et mémorandums d’entente dans des secteurs jugés essentiels pour le développement du pays : énergie, agriculture, mines, sécurité, commerce et infrastructures.
Des partenariats élargis pour un développement durable
Selon la note officielle du gouvernement malien, ces accords visent à renforcer un partenariat déjà qualifié d’« exemplaire » par les deux parties. Ils traduisent une volonté partagée de consolider la concertation politique et la coopération économique.
Parmi les dossiers prioritaires figure l’énergie, un secteur où les Émirats arabes unis disposent déjà d’une expertise reconnue. Le projet emblématique reste la centrale solaire de 2 x 50 MWc à Tiakadougou-Dialakoro (Bougouni), confiée au groupe émirati Amea Power. Cet investissement s’inscrit dans la stratégie du Mali de diversifier ses sources d’énergie et de réduire sa dépendance aux importations.
Le rôle du secteur privé
En marge de la rencontre, un forum économique a rassemblé les opérateurs maliens et émiratis. Les discussions ont permis de présenter des projets concrets et de tisser des partenariats, notamment grâce à un mémorandum signé entre la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), dirigée par Mandjou Simpara, et son homologue émiratie.
Ce partenariat ouvre des perspectives pour l’agro-industrie, le commerce et les transports, des domaines où le Mali cherche à attirer des capitaux étrangers.
Une coopération à plusieurs dimensions
Au-delà des aspects économiques, les accords reflètent une convergence politique et diplomatique. Les Émirats, qui s’imposent comme un hub régional incontournable, souhaitent renforcer leur présence en Afrique de l’Ouest. De leur côté, les autorités maliennes voient en Abu Dhabi un partenaire stratégique capable de soutenir leurs ambitions de modernisation.
Preuve de cette volonté partagée, les Émirats ont sollicité l’appui du Mali pour l’organisation de la Conférence internationale sur l’Eau prévue à Dakar en 2026, signe d’une coopération élargie aux enjeux environnementaux.
Une nouvelle page s’ouvre, mais les défis demeurent
Ces onze accords constituent une opportunité pour le Mali, confronté à des défis majeurs en matière d’accès à l’énergie, d’infrastructures et de sécurité alimentaire. Toutefois, leur concrétisation dépendra de la capacité des deux parties à traduire ces engagements en actions tangibles sur le terrain.
Au-delà des signatures, c’est dans la mise en œuvre effective des projets que se jouera la réussite de cette coopération. Si les promesses se transforment en réalisations concrètes, le partenariat Mali–Émirats pourrait devenir l’un des piliers du développement économique du pays.
La Rédaction
