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L’or franchit pour la première fois la barre symbolique des 4 000 dollars l’once.

C’est un record historique : l’or a dépassé pour la première fois de son histoire le seuil des 4 000 dollars l’once, atteignant 4 041,71 dollars sur les marchés internationaux.
Cette envolée spectaculaire, confirmée le 8 octobre 2025 par Reuters et Business Insider, marque une nouvelle étape dans la ruée mondiale vers les valeurs refuges, sur fond d’incertitudes économiques et géopolitiques persistantes.


Un record absolu pour le métal précieux

L’or a gagné plus de 54 % depuis le début de l’année 2025, après une hausse déjà remarquable de 27 % en 2024, selon les données de Reuters.
Le métal jaune profite d’une conjoncture économique tendue, combinant :

  • les anticipations de baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine,
  • les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Europe,
  • et la volatilité accrue des marchés boursiers mondiaux.

En une décennie, l’or a plus que triplé de valeur, confirmant son statut d’actif refuge par excellence dans les périodes de crise.


Pourquoi cette flambée ?

Trois grands facteurs expliquent cette ascension fulgurante :

  1. La politique monétaire américaine : les marchés anticipent une nouvelle réduction des taux directeurs par la FED, ce qui rend le dollar moins attractif et pousse les investisseurs vers l’or.
  2. Les tensions géopolitiques : la multiplication des foyers de crise — notamment en Ukraine, au Sahel et au Moyen-Orient — alimente la peur d’une instabilité durable.
  3. L’incertitude économique mondiale : les craintes de ralentissement en Chine et en Europe incitent les grands fonds à sécuriser leurs portefeuilles en se réfugiant sur des actifs tangibles.

L’or, qui ne verse pas d’intérêt mais conserve sa valeur dans le temps, est ainsi redevenu le refuge privilégié des investisseurs.


Un impact global sur les marchés

La flambée du métal jaune a eu des répercussions immédiates :

  • Les actions minières aurifères ont bondi en Bourse, notamment en Afrique du Sud, en Australie et au Canada.
  • Les devises liées aux matières premières (comme le rand ou le dollar australien) se sont légèrement appréciées.
  • En revanche, les marchés obligataires ont connu une pression accrue, signe que les capitaux se redirigent vers les métaux précieux.

Selon The Guardian, cette poussée traduit la « perte de confiance progressive dans les marchés financiers classiques » au profit des actifs physiques.


Et en Afrique de l’Ouest ?

Pour les pays producteurs d’or comme le Mali, le Burkina Faso ou le Ghana, cette hausse constitue une aubaine économique.
Les recettes d’exportation devraient s’envoler, offrant une marge budgétaire supplémentaire à ces États.
Toutefois, les analystes avertissent : la forte dépendance à l’or peut exposer les économies africaines à un retournement brutal des prix si le marché se corrige.


Une nouvelle ère pour le métal roi

L’or dépasse désormais son rôle de simple valeur refuge. Il devient un symbole de déséquilibre économique mondial, à la fois reflet des inquiétudes et instrument de couverture contre la perte de confiance dans les monnaies fiduciaires.

Les analystes de Goldman Sachs estiment même que, si les taux américains poursuivent leur baisse, le métal précieux pourrait atteindre 4 500 dollars l’once avant fin 2025.


En franchissant le cap des 4 000 dollars l’once, l’or entre dans une nouvelle dimension historique.
Signe d’un monde en quête de stabilité, cette flambée rappelle que, face aux incertitudes, le métal jaune reste la valeur refuge ultime, indifférente aux crises politiques et monétaires.

La Rédaction

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