Dans un contexte économique africain en quête de résilience, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) vient d’accorder deux nouvelles lignes de refinancement, d’un montant total de 25 milliards FCFA, à BGFI Bank Côte d’Ivoire (BGFI CI) et à la Banque Malienne de Solidarité (BMS SA). Objectif : renforcer la capacité de ces établissements à soutenir les secteurs agricoles, entrepreneuriaux et énergétiques dans leurs pays respectifs.

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Un appui ciblé pour les économies réelles

La décision, entérinée lors du dernier Conseil d’administration de la BOAD, s’inscrit dans la dynamique de la stratégie « Djoliba 2021-2025 », qui vise à accélérer la transformation économique des États membres de l’UEMOA par le financement durable et inclusif.

• BGFI CI bénéficiera d’une ligne de refinancement à court terme de 10 milliards FCFA, destinée à financer les campagnes cacao et cajou 2025-2026.
  Ce soutien permettra à la banque de renforcer ses crédits aux acteurs agricoles ivoiriens, notamment les coopératives et exportateurs, dans des filières qui représentent plus de 40 % des recettes d’exportation du pays.
• La BMS Mali, pour sa part, reçoit une ligne de 15 milliards FCFA, ciblant les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ainsi que le financement des projets d’électrification solaire hors réseau.
  Ce volet soutient la politique d’accès universel à l’énergie, cruciale pour les zones rurales maliennes encore non connectées au réseau national.

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Un mécanisme qui irrigue l’économie réelle

Les lignes de refinancement constituent un outil essentiel de la BOAD : elles permettent d’injecter des liquidités dans les banques nationales, qui deviennent à leur tour le canal de distribution du crédit aux acteurs économiques finaux.
C’est une manière indirecte, mais redoutablement efficace, de soutenir les producteurs agricoles, les entrepreneurs et les investisseurs locaux sans alourdir les circuits bureaucratiques.

Selon l’équipe dirigeante de la BOAD, cet appui répond à la double exigence de stimulation de la production locale et de financement vert. La banque réaffirme ainsi sa vocation : agir comme « le bras financier du développement durable » de l’UEMOA.

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Une cohérence avec la stratégie Djoliba

Adoptée en 2021, la stratégie Djoliba met l’accent sur quatre piliers :

• la transformation structurelle des économies régionales,
• le renforcement des infrastructures productives,
• la transition énergétique,
• et la promotion de la finance inclusive.

Les prêts accordés à BGFI CI et à la BMS Mali illustrent parfaitement cette approche : soutenir les secteurs clés, tout en plaçant l’énergie propre et les MPME au cœur de la relance régionale.

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Une banque régionale au service de la souveraineté économique

En décidant de refinancer deux établissements emblématiques de l’UEMOA, la BOAD réaffirme son rôle pivot dans l’intégration financière sous-régionale.
Loin d’un simple soutien technique, cette initiative traduit une vision : celle d’une Afrique de l’Ouest économiquement souveraine, mieux financée et plus équitable.

La chute ?
Si les fruits tiennent leurs promesses, ce double refinancement pourrait devenir un modèle d’équilibre entre rentabilité, durabilité et inclusion financière — trois mots-clés qui redessinent déjà le visage du développement africain.

La Rédaction