
La BOAD bitume le Sahel : 10 milliards FCFA pour relier Kongoussi à Djibo.
Un souffle de modernité pour le Sahel burkinabè. La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a approuvé un financement de 10 milliards FCFA destiné au bitumage de la route nationale N°22 (RN22) reliant Kongoussi à Djibo, dans la région du Sahel. Ce projet, validé lors de la 148ᵉ session du Conseil d’administration de la Banque, marque une nouvelle étape dans les efforts de désenclavement des zones septentrionales du pays.
Une route stratégique pour relier le centre au nord
Longue d’environ 96 kilomètres, la route Kongoussi–Djibo est bien plus qu’un simple axe routier. Elle constitue une artère vitale pour les échanges commerciaux, la mobilité des populations et l’accès aux services essentiels dans une région confrontée à l’insécurité et à l’enclavement.
Le projet financé par la BOAD inclut également la construction d’un poste de péage, afin d’assurer la durabilité de l’infrastructure et la mobilisation de ressources pour son entretien futur.
Selon les informations publiées par LibreInfo et confirmées par la BOAD, l’initiative s’inscrit dans un ensemble de projets régionaux visant à renforcer la cohésion économique et sociale dans le Sahel.
La BOAD mise sur les infrastructures pour booster le développement
Lors de cette même session, la Banque a approuvé un total de 148,15 milliards FCFA pour huit nouveaux projets à travers l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Le Burkina Faso figure parmi les grands bénéficiaires, aux côtés du projet de construction de l’aéroport de Donsin et d’un programme d’inclusion financière.
« Ces investissements traduisent l’engagement constant de la BOAD à soutenir les pays membres dans la réalisation d’infrastructures structurantes et durables », a indiqué la Banque dans son communiqué.
Un chantier à fort impact local
Pour les habitants du Sahel burkinabè, le bitumage de la RN22 pourrait changer la donne. Les trajets jusqu’à Ouagadougou ou vers les marchés frontaliers deviendront plus rapides, la circulation des marchandises plus fluide, et les coûts de transport réduits.
Mais surtout, cette route permettra de désenclaver des localités isolées, facilitant l’accès à l’éducation, à la santé et aux activités économiques.
Les autorités locales saluent un projet « structurant » pour la région. « Le bitumage de cette route, c’est aussi une bouffée d’espoir pour les populations du Sahel, qui aspirent à la paix et au développement », confie un cadre de la région.
Un pari sur la résilience du territoire
Au-delà des chiffres, cette décision illustre un message clair : le développement du Sahel passera aussi par la route. Bitumer, c’est relier, désenclaver et sécuriser.
Si les conditions sécuritaires et logistiques sont réunies, la RN22 pourrait bien devenir un levier d’intégration et un symbole de résilience pour tout le nord du Burkina Faso.
En misant 10 milliards sur le bitume, la BOAD parie sur la stabilité. Et dans le Sahel, chaque kilomètre de route est un pas vers la paix.
La Rédaction