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GIABA : Le Mali, le Burkina et le Niger réintègrent la lutte régionale contre les flux financiers illicites.

Malgré leur retrait de la CEDEAO, les trois pays du Sahel obtiennent leur admission comme membres non-CEDEAO du GIABA

Réunis le 19 juillet 2025 à Accra, au Ghana, les ministres du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) ont approuvé l’adhésion du Mali, du Burkina Faso et du Niger comme membres non-CEDEAO. Cette décision marque une avancée majeure dans le maintien de la coopération régionale en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, malgré les tensions politiques actuelles.

Un retour stratégique dans un contexte de retrait régional

Depuis leur départ officiel de la CEDEAO en janvier 2025, les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) cherchent à maintenir certains liens de coopération sectorielle avec leurs anciens partenaires régionaux. L’admission au GIABA, bras technique de la CEDEAO en matière de surveillance financière, représente un compromis pragmatique entre rupture politique et nécessité sécuritaire.

En effet, les défis liés aux flux financiers illicites et au financement du terrorisme dépassent les clivages institutionnels et exigent une collaboration renforcée à l’échelle ouest-africaine.

Une procédure en deux phases

Cette première validation par le Comité des ministres du GIABA n’est que le début du processus. Pour être pleinement entérinée, l’adhésion des trois pays sahéliens devra être approuvée par le Conseil des ministres de la CEDEAO et la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, dont les sessions sont attendues dans les prochaines semaines.

Un précédent aux implications régionales

En ouvrant la voie à des membres non-CEDEAO, le GIABA pose les bases d’un modèle de coopération technique élargi, qui pourrait s’appliquer à d’autres domaines sensibles (santé, sécurité, climat). Cette démarche témoigne d’une volonté partagée de préserver les acquis collectifs, même dans un contexte géopolitique tendu.

Alors que les États de l’AES poursuivent leur stratégie d’autonomisation politique, leur intégration au GIABA suggère qu’un dialogue fonctionnel demeure possible, dès lors que l’intérêt collectif est en jeu.

La Rédaction

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