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E-commerce africain : Un marché de 317 milliards USD en 2024, dopé par la révolution mobile.

Le commerce en ligne africain n’est plus une promesse : c’est une économie à part entière. Selon les estimations du cabinet IMARC Group, le marché de l’e-commerce sur le continent a atteint 317 milliards de dollars en 2024, contre 277 milliards un an plus tôt. Un bond spectaculaire de près de 15 % en un an, qui reflète la montée en puissance d’une Afrique numérique, connectée et ambitieuse.


L’explosion de la connectivité et du paiement mobile

Cette progression fulgurante s’explique avant tout par la démocratisation du smartphone et la baisse du coût d’accès à Internet. Dans des pays comme le Nigeria, le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Maroc, les plateformes locales et régionales rivalisent d’innovation pour séduire une population jeune, urbaine et avide de nouveautés.

Les fintechs africaines jouent ici un rôle déterminant : M-Pesa au Kenya, Wave en Afrique de l’Ouest ou encore Orange Money facilitent les paiements numériques, réduisant les risques liés au cash et rassurant les consommateurs.


Des progrès logistiques encore inégaux

Mais tout n’est pas rose dans la ruée vers le digital. L’un des principaux défis reste la logistique : routes dégradées, livraisons tardives, absence d’adresses précises… autant d’obstacles qui ralentissent le dernier kilomètre.

Certaines start-ups locales comme Kobo360 (logistique nigériane) ou Paps (Sénégal) ont flairé le filon et proposent des solutions de suivi et de livraison à la demande, adaptées aux réalités africaines.


Un potentiel colossal à l’horizon 2033

Toujours selon IMARC Group, le marché africain de l’e-commerce pourrait franchir la barre symbolique des 1 000 milliards USD d’ici 2033, soit une croissance moyenne annuelle de 13,8 %.

À titre de comparaison, cette dynamique place le continent parmi les zones les plus prometteuses du globe, loin devant plusieurs marchés asiatiques matures.


La face cachée de la croissance

Pour autant, la révolution numérique reste inégalement répartie.
Les pays francophones, souvent à la traîne sur les infrastructures et la bancarisation, peinent à convertir leur potentiel en volumes réels. Les cadres réglementaires sur la protection des données, la fiscalité numérique et les transactions transfrontalières demeurent encore fragmentés.

L’avenir de l’e-commerce africain dépendra donc autant de l’innovation technologique que de la capacité politique à bâtir un marché intégré et sécurisé.

L’Afrique, géant numérique en gestation

À 317 milliards de dollars, l’e-commerce africain a cessé d’être une simple tendance. Il s’impose désormais comme l’un des moteurs du nouveau capitalisme africain : jeune, inventif et prêt à redéfinir les codes du commerce mondial.
Mais sa véritable victoire ne se jouera pas sur les écrans, plutôt sur la confiance — celle des consommateurs, des investisseurs et des institutions.


La Rédaction

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