Le 22 septembre 2025, le groupe français Canal+ a annoncé que son acquisition de MultiChoice, le principal diffuseur sud-africain et propriétaire de DStv, pour environ 2 milliards de dollars, est désormais inconditionnelle. Cette étape marque un tournant majeur dans l’histoire des médias en Afrique.

Une acquisition stratégique pour Canal+

Avant cette confirmation, Canal+ détenait déjà 46 % des actions de MultiChoice et avait acquis 2,2 % supplémentaires via des offres publiques, assurant ainsi un contrôle total sur l’entreprise. Cette opération s’accompagne d’une réorganisation en profondeur de la direction : plusieurs membres du conseil d’administration, dont le PDG Calvo Mawela et le directeur financier Tim Jacobs, ont quitté leurs fonctions, ouvrant la voie à une nouvelle gouvernance.

Respect des régulations sud-africaines

Pour se conformer à la législation sud-africaine limitant la propriété étrangère à 20 %, Canal+ a transféré la licence de diffusion de MultiChoice SA, incluant DStv, à une entité indépendante appelée LicenceCo. Cette manœuvre garantit le respect des règles locales, tout en permettant au groupe français de contrôler la stratégie et le développement de la plateforme.

Une position dominante sur le marché africain

Avec plus de 40 millions d’abonnés dans près de 70 pays, cette acquisition positionne Canal+ comme le leader incontesté de la télévision payante en Afrique. Maxime Saada, PDG de Canal+, ambitionne de transformer cette nouvelle entité en l’une des cinq plus grandes entreprises de divertissement au monde, avec un objectif de 50 à 100 millions d’abonnés.

Impacts sur le marché ivoirien

Pour des marchés comme la Côte d’Ivoire, l’opération pourrait transformer le paysage audiovisuel. Canal+ pourra renforcer son offre, enrichir le catalogue avec davantage de contenus sportifs, culturels et locaux, et asseoir sa position face aux concurrents régionaux et internationaux.

Une stratégie d’investissement local

Cette transaction illustre la stratégie de Canal+ visant à consolider ses positions en Afrique, investir dans des contenus adaptés aux marchés locaux, et se projeter sur le long terme comme un acteur incontournable du divertissement global.

La Rédaction