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Burkina Faso : Un fardeau de près de 1 000 milliards FCFA en remboursements de dette en 2024.

Le Burkina Faso est confronté à une charge croissante liée à sa dette publique. À la fin de l’année 2024, le service total de la dette (remboursement du principal et des intérêts) a atteint 1 338,6 milliards FCFA, soit une hausse notable par rapport aux 1 221 milliards de l’année précédente. Ce poids financier représente environ 62 % du PIB, approchant le seuil critique de viabilité fixé par l’UEMOA.

Une dette intérieure dominante

Sur ce montant global, 1 096,2 milliards FCFA (soit 81,9 %) concernent la dette intérieure. Cette dernière comprend principalement des titres publics détenus par des banques commerciales et des investisseurs institutionnels locaux. En l’espace de 15 mois, 345,9 milliards FCFA ont déjà été remboursés sur cette dette au premier trimestre 2025, illustrant l’ampleur de l’effort consenti par l’État pour honorer ses engagements.

La dette extérieure toujours présente

La dette extérieure du Burkina, composée de prêts multilatéraux et bilatéraux, s’élevait à 3 550 milliards FCFA à fin 2024. Son service pour l’année 2024 a été estimé à 242,4 milliards FCFA, soit 18,1 % du total. Le pays demeure aussi débiteur envers le Fonds monétaire international (FMI), avec des arriérés de près de 219 milliards FCFA (environ 328 millions de DTS).

Un contexte budgétaire sous tension

Cette lourde dette s’inscrit dans un contexte où les recettes fiscales du pays atteignent à peine 2 700 milliards FCFA, selon les données du ministère de l’Économie. Le remboursement de la dette absorbe donc plus de la moitié des recettes, limitant les marges de manœuvre pour les dépenses sociales, sécuritaires ou de développement.

Les chocs climatiques, la montée de l’insécurité, la baisse des aides extérieures et les besoins croissants de financement pèsent sur les équilibres macroéconomiques. Pour y faire face, les autorités privilégient une stratégie de rigueur budgétaire et un assainissement des finances publiques, comme l’exige leur programme avec le FMI.

La Rédaction

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