
Burkina Faso – Le Sultanat d’Oman mise sur les secteurs stratégiques du Faso.
Le Burkina Faso continue de susciter l’intérêt de nouveaux partenaires internationaux. Le 27 août 2025, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience Abdulsalam Bin Mohammad Al Murshidi, président de la haute autorité du Fonds souverain du Sultanat d’Oman, accompagné d’une importante délégation.
Au menu des échanges : les opportunités d’investissement dans des secteurs jugés cruciaux pour l’avenir économique du pays.
Des secteurs prioritaires : mines et agriculture en tête
Selon Abdulsalam Bin Mohammad, le Fonds souverain omanais souhaite orienter ses investissements vers des secteurs stratégiques, notamment les mines, l’agriculture et certaines branches de l’économie considérées comme porteuses.
L’émissaire a annoncé que des conventions supplémentaires pourraient bientôt être signées et a exprimé sa volonté de voir les échanges commerciaux entre Ouagadougou et Mascate prendre de l’ampleur dans les prochaines années.
Un partenaire financier de taille
L’intérêt du Sultanat d’Oman repose sur une assise financière solide. Son fonds souverain, l’Oman Investment Authority (OIA), fait partie des plus respectés à l’échelle mondiale. Avec un actif estimé à plus de 53 milliards de dollars et un bénéfice net de 4,1 milliards de dollars en 2024, l’OIA a la capacité de mobiliser rapidement des ressources importantes pour soutenir des projets structurants.
Une coopération stratégique dans un contexte difficile
Pour le Burkina Faso, confronté à des défis sécuritaires et économiques majeurs, l’arrivée de partenaires de ce calibre représente une opportunité double : attirer des capitaux étrangers tout en diversifiant ses alliances économiques.
Au-delà des apports financiers, cette collaboration pourrait aussi favoriser le transfert de compétences, l’innovation dans l’agriculture et le renforcement de l’industrie minière, contribuant ainsi à la résilience économique du pays.
Un pas vers une ouverture plus large
Ce rapprochement avec Oman s’inscrit dans une dynamique plus globale : celle d’un Burkina Faso qui cherche à renforcer ses liens avec des partenaires du Moyen-Orient et d’Asie, en complément des relations historiques avec d’autres blocs.
À l’heure où le Burkina Faso s’efforce de consolider ses bases économiques malgré un climat sécuritaire tendu, l’intérêt affiché par le Sultanat d’Oman sonne comme un signe d’espoir. Mais entre promesses et réalisations, le chemin reste à parcourir : c’est sur le terrain des projets concrets que se jouera l’avenir de cette coopération naissante.
La Rédaction