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Burkina Faso : La SOPAMIB mise sur des systèmes intelligents pour optimiser l’énergie dans le secteur minier.

À la 6ᵉ édition de la Semaine des Énergies et Énergies Renouvelables d’Afrique (SEERA 2025), tenue du 7 au 9 novembre à Ouagadougou, la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB) a présenté des systèmes intelligents de gestion d’énergie. Objectif : réduire la dépendance aux combustibles fossiles, améliorer l’efficacité énergétique des sites miniers et inscrire le secteur dans une trajectoire plus durable.


La SEERA 2025, vitrine de la transition énergétique au Burkina

La SEERA 2025 s’est tenue du 7 au 9 novembre 2025 à Ouagadougou, sous le thème :
« Nexus agriculture–énergie–eau : défis et opportunités ».

Selon le ministère burkinabè de l’Énergie et des Mines, cette 6ᵉ édition se veut un cadre de réflexion et d’exposition dédié aux solutions innovantes pour la transition énergétique, la sécurité d’approvisionnement et la promotion des énergies renouvelables.

C’est dans ce contexte que la SOPAMIB – bras minier de l’État burkinabè – a choisi de mettre en avant une nouvelle génération de systèmes intelligents de gestion d’énergie.


SOPAMIB, un acteur public qui veut peser sur la transition énergétique

Créée en 2014 mais rendue véritablement opérationnelle en 2024, la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB) a pour mission principale de gérer et valoriser les participations de l’État dans les sociétés minières, tout en contribuant à une meilleure intégration du secteur dans l’économie nationale.

Selon les documents officiels, la SOPAMIB s’inscrit de plus en plus dans une logique de :

  • maximisation du contenu local,
  • amélioration des pratiques environnementales,
  • et optimisation des performances énergétiques des sites miniers.

Sa participation à la SEERA 2025 s’inscrit clairement dans cette stratégie.


Des systèmes intelligents de gestion d’énergie au cœur de l’offre SOPAMIB

Lors de la SEERA 2025, la SOPAMIB a présenté des systèmes intelligents de gestion d’énergie destinés aux installations minières et industrielles.

Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB) et la Chambre des mines du Burkina, ces systèmes s’articulent autour de plusieurs axes :

  • Suivi en temps réel de la consommation électrique des équipements ;
  • Automatisation de certains processus énergivores pour réduire les pertes ;
  • Intégration de solutions hybrides combinant réseau, groupes électrogènes et énergies renouvelables (notamment solaire) ;
  • Outils d’aide à la décision, permettant de modéliser les scénarios de consommation et d’optimiser les coûts.

L’idée est de passer d’une logique de simple approvisionnement énergétique à une logique de pilotage fin et intelligent de l’énergie dans les exploitations minières.


Réduire la dépendance aux fossiles et améliorer l’efficacité énergétique

Selon la présentation relayée par Sika Finance et les canaux institutionnels, la SOPAMIB s’est fixé un cap clair : réduire la dépendance au combustible fossile dans les opérations minières et promouvoir une efficacité énergétique durable.

Concrètement, cela passe par :

  • la substitution progressive d’une partie des carburants fossiles par des solutions renouvelables (solaire, hybride) ;
  • la mise en place de systèmes de monitoring pour identifier les gaspillages ;
  • l’optimisation des horaires et des charges sur les équipements lourds ;
  • la réduction de l’empreinte carbone globale des sites.

Dans un contexte de volatilité des prix des carburants, mais aussi de pression croissante sur les entreprises minières pour améliorer leur performance environnementale, ces leviers constituent autant d’outils de compétitivité que de responsabilité.


Un signal pour l’ensemble du secteur minier burkinabè

En exposant ses solutions à la SEERA 2025, la SOPAMIB envoie un message au reste du secteur minier burkinabè : la question énergétique n’est plus seulement technique, elle est désormais stratégique.

Selon la Chambre des mines du Burkina, l’enjeu est double :

  • garantir une énergie fiable et compétitive pour les sites de production ;
  • répondre aux exigences de durabilité de plus en plus fortes des investisseurs, des bailleurs et des communautés.

En prenant l’initiative sur le terrain de la gestion intelligente de l’énergie, la SOPAMIB se positionne comme un acteur de référence pour accompagner les autres opérateurs, notamment sur les questions d’ingénierie énergétique, d’optimisation et de transition vers des mix plus verts.


La SEERA, laboratoire de synergies entre énergie et mines

Plus largement, la participation de la SOPAMIB illustre la volonté des autorités de mieux articuler politique énergétique et politique minière.

À travers le thème Nexus agriculture–énergie–eau, la SEERA 2025 cherche à encourager :

  • la mise en place de solutions communes entre secteurs consommateurs d’énergie (mines, agriculture, transformation industrielle) ;
  • la création de synergies entre acteurs publics et privés ;
  • la multiplication de projets intégrant efficacité énergétique, énergies renouvelables et développement local.

Dans ce dispositif, la SOPAMIB, en tant qu’entreprise publique stratégique, apparaît comme un maillon clé pour faire le lien entre les objectifs de souveraineté minière et ceux de transition énergétique.


En présentant des systèmes intelligents de gestion d’énergie à la SEERA 2025, la SOPAMIB montre que la souveraineté minière ne se jouera pas seulement dans les titres de participation ou les volumes exportés, mais aussi dans la capacité à consommer mieux et plus intelligemment l’énergie. Reste maintenant à transformer ces démonstrations de salon en projets opérationnels sur les sites, là où se mesurent vraiment les économies d’énergie… et la crédibilité des engagements.

La Rédaction

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