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Burkina Faso : La BAD débloque plus de 70 millions d’euros pour remettre le réseau routier sur la bonne voie.

La Banque africaine de développement (BAD), via son guichet concessionnel le Fonds africain de développement (FAD), a approuvé un financement de 70,34 millions d’euros destiné à renforcer l’entretien et la résilience du réseau routier burkinabè. Un coup d’accélérateur attendu dans un pays où la route n’est pas seulement un moyen de transport, mais un véritable instrument de survie économique.


Un financement stratégique pour un pays enclavé

Le Burkina Faso, sans accès à la mer, dépend entièrement de l’efficacité de ses routes pour acheminer ses marchandises, connecter ses régions et maintenir le lien avec ses voisins.

Autant dire que l’annonce, faite le 10 décembre 2025 depuis Abidjan, tombe à point nommé : 70,34 millions d’euros seront consacrés aux infrastructures routières, dans un contexte de forte pression sécuritaire et d’importants besoins sociaux.

Ce financement vise à désenclaver les zones rurales, améliorer la mobilité intérieure et renforcer la résilience des infrastructures face aux conditions climatiques difficiles qui dégradent chaque année les chaussées.


Cinq brigades d’entretien d’urgence pour intervenir plus vite

Le cœur du projet repose sur la création et l’équipement de cinq brigades d’entretien routier d’urgence installées dans les régions de :

  • Ouahigouya
  • Ziniaré
  • Kaya
  • Dori
  • Fada N’Gourma

Ces unités seront dotées d’engins lourds, d’ateliers et de garages pour intervenir rapidement sur les points critiques du réseau.
En clair : fini les routes qui attendent des mois avant d’être réparées, ou en tout cas, c’est l’ambition.


Un projet soutenu par plusieurs partenaires internationaux

Le financement de la BAD ne travaille pas en solo. Il s’inscrit dans une dynamique plus large soutenue par :

  • la Banque mondiale,
  • la Banque islamique de développement,
  • la JICA (coopération japonaise),
  • et le gouvernement burkinabè lui-même.

Une coalition qui dit beaucoup de la priorité donnée aux infrastructures dans le pays.


Des retombées économiques attendues

Au-delà du bitume, ce projet devrait :

  • réduire les coûts et délais de transport,
  • ouvrir de nouveaux débouchés commerciaux,
  • faciliter l’accès aux services sociaux,
  • soutenir les activités agricoles,
  • et créer des emplois directs et indirects, notamment dans la maintenance et les travaux publics.

Dans une économie où l’informel domine, chaque gain de mobilité peut transformer un marché local, une filière agricole… ou tout simplement la vie d’un village.


Un investissement dans la durabilité, pas seulement dans la construction

La vraie nouveauté, c’est la priorité donnée à l’entretien durable, souvent le parent pauvre des projets routiers.
Ici, les fonds serviront à assurer une maintenance régulière jusqu’en 2030, et non pas uniquement à faire “du neuf pour faire du neuf”.

C’est une approche plus rationnelle, plus économique… et, avouons-le, plus réaliste pour éviter que les routes ne se transforment en souvenirs après la première saison des pluies.


Le Burkina Faso n’a peut-être pas de littoral, mais il dispose d’un atout stratégique : la volonté de ses partenaires de le maintenir connecté au reste de la région. Avec ce financement de 70,34 millions d’euros, la BAD mise sur un pays qui avance malgré les défis, et qui sait que sans routes solides, aucune économie ne peut tenir la distance.
La suite dépendra d’une alchimie simple : de bons engins, une bonne organisation… et un brin de persévérance, bien à l’image du pays des Hommes intègres.

La Rédaction

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