
Burkina Faso : Gratuité des visas pour les ressortissants africains, une première en Afrique de l’Ouest.
Le Burkina Faso franchit un cap dans sa politique d’ouverture avec l’instauration de la gratuité des visas pour tous les ressortissants africains. Annoncée jeudi à l’issue du Conseil des ministres par le Ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer l’intégration africaine et la coopération intra-continentale.
Une réforme qui simplifie mais ne supprime pas le visa
Selon le ministre, la gratuité n’implique pas la suppression du visa. Les procédures d’obtention restent en vigueur, mais les frais financiers associés sont désormais annulés. Cette mesure concerne tous les ressortissants africains souhaitant se rendre au Burkina Faso.
« Cette initiative vise à renforcer la libre circulation des peuples africains et de leurs biens sur notre territoire », a souligné Mahamadou Sana, rappelant que le Burkina Faso souhaite construire des ponts plutôt que des frontières.
Stimuler le commerce et le tourisme
Le gouvernement mise sur cette réforme pour dynamiser le commerce intra-africain, encourager le tourisme et développer les relations diplomatiques avec les pays du continent. La gratuité des visas est également une manière d’affirmer la vision panafricaniste du président Ibrahim Traoré et de renforcer les liens historiques entre les peuples africains.
Une mesure alignée sur les accords internationaux
Cette initiative complète les efforts bilatéraux du Burkina Faso, comme l’accord récent avec l’Italie sur la suppression réciproque des visas. Toutefois, les ressortissants burkinabè devront continuer à se conformer aux règles des pays de l’espace Schengen pour leurs déplacements.
En supprimant le coût des visas pour les Africains, le Burkina Faso envoie un signal fort : celui d’un pays ouvert, tourné vers l’intégration continentale et prêt à accueillir le commerce, le tourisme et la collaboration panafricaine. Une démarche qui pourrait inspirer d’autres pays de la région à faciliter la circulation intra-africaine.
La Rédaction