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Burkina Faso : 2,45 milliards USD investis par le Fonds africain de développement, un demi-siècle de coopération au service du progrès.

Depuis plus de cinquante ans, le Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), accompagne le Burkina Faso dans ses ambitions de développement. Selon la BAD, près de 2,45 milliards de dollars américains ont été engagés depuis les années 1970 dans 124 projets couvrant des secteurs vitaux : agriculture, eau et assainissement, énergie, transports et gouvernance.
Un partenariat de longue haleine, à la fois discret et déterminant.


Un partenaire historique du Burkina Faso

Depuis 1972, le FAD finance des programmes structurants pour soutenir la croissance et réduire la pauvreté. Présent dès les premières décennies post-indépendance, l’institution a contribué à la construction de routes, de barrages, de systèmes d’irrigation et à la modernisation de la gestion publique.

Dans les années 1980 et 1990, alors que le pays connaissait de fortes contraintes économiques, le FAD a multiplié les projets agricoles et ruraux pour améliorer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience face aux sécheresses.
Aujourd’hui encore, l’agriculture reste le premier poste d’investissement du fonds au Burkina Faso, représentant une part significative des engagements totaux.


Des secteurs clés au cœur des financements

Les domaines d’intervention du FAD reflètent les priorités structurelles du pays.

  • Transports et infrastructures : réhabilitation de routes, ponts et corridors stratégiques reliant le Burkina à ses voisins, notamment la Côte d’Ivoire et le Ghana.
  • Eau et assainissement : forages, réseaux d’eau potable, systèmes de drainage et d’assainissement urbain pour améliorer les conditions de vie dans les zones rurales et périurbaines.
  • Énergie : projets d’accès à l’électricité, interconnexions régionales et développement des énergies renouvelables.
  • Gouvernance et réformes publiques : appui à la digitalisation et au renforcement institutionnel.

Selon la BAD, ces investissements ont contribué à améliorer les indicateurs de développement humain, même si les défis persistent dans les régions les plus enclavées.


Un engagement à relativiser dans un contexte exigeant

Si 2,45 milliards USD peuvent sembler impressionnants, ils représentent en réalité un effort étalé sur plus d’un demi-siècle.
Face à la croissance démographique et aux besoins massifs en infrastructures, le Burkina doit désormais capter des volumes de financement bien plus importants pour répondre aux urgences sociales et sécuritaires.

Le contexte actuel, marqué par des tensions budgétaires et la redéfinition des alliances régionales, pousse le pays à rechercher une efficacité accrue dans l’utilisation des fonds concessionnels.
Le gouvernement burkinabè mise notamment sur un meilleur alignement des projets avec les priorités nationales, pour transformer l’aide en levier durable de souveraineté économique.


Un partenariat tourné vers l’avenir

Les perspectives restent favorables. La BAD et son guichet FAD ont annoncé vouloir réorienter les investissements vers l’énergie verte, l’eau et l’adaptation climatique, domaines cruciaux pour un pays vulnérable aux aléas climatiques.
De nouveaux projets sont déjà en cours de préparation, notamment dans la production d’électricité solaire et la gestion intégrée des ressources en eau.

Pour la BAD, l’objectif est clair : accompagner le Burkina Faso dans sa trajectoire de résilience et de croissance inclusive.


Deux milliards et demi de dollars, cinquante ans d’efforts et un horizon encore à bâtir.
Le FAD n’a pas seulement financé des infrastructures ; il a investi dans la continuité et la confiance. Reste désormais à transformer cette coopération historique en moteur d’une véritable autonomie économique.

La Rédaction

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