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UEMOA : Obligations et Sukuk, de nouveaux leviers pour financer les États et mobiliser l’épargne.

Les États de l’UEMOA renforcent leur recours aux marchés financiers régionaux pour financer leurs projets. Obligations classiques et sukuk deviennent des instruments clés pour mobiliser des ressources à moindre coût, tout en offrant des opportunités d’investissement aux épargnants.


Un marché obligataire régional structuré

Le Marché des Titres Publics (MTP), géré par UMOA‑Titres, permet aux huit pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée‑Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) d’émettre :

  • Des Bons Assimilables du Trésor (BAT), à court terme,
  • Des Obligations Assimilables du Trésor (OAT), à moyen et long terme.

En 2024, les émissions ont atteint entre 25 et 150 milliards FCFA par opération, avec des rendements situés entre 7 % et 9,8 %.

  • Exemple : le Mali a levé 26 milliards FCFA sur une maturité d’un an avec un rendement de 9,8 %.

Ces instruments permettent aux États de financer leurs budgets tout en limitant le recours aux prêts extérieurs.


Les Sukuk : des titres islamiques en expansion

Les sukuk, titres conformes à la finance islamique, sont adossés à des actifs réels. Ils permettent de financer des projets concrets tout en respectant le principe de non‑intérêt.

Depuis 2014, l’UEMOA a connu sept émissions de sukuk, dont :

  • trois au Sénégal,
  • deux en Côte d’Ivoire,
  • une au Mali,
  • une au Togo.

Ces émissions ont mobilisé plus de 1 140 milliards FCFA pour des projets d’infrastructures, de logement ou d’énergie. Les sukuk contribuent à diversifier les sources de financement et à attirer de nouveaux investisseurs.


Accès pour les particuliers

Ces produits sont désormais accessibles aux particuliers via :

  • Les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI),
  • Les banques partenaires,
  • Les plateformes digitales, avec un ticket d’entrée dès 50 000 FCFA.

Avantages pour l’épargnant :

  • Rendements supérieurs aux livrets classiques (6 à 9 % selon le produit),
  • Sécurité relative des titres souverains,
  • Contribution directe au financement de projets locaux.

Finance durable et nouvelles tendances

L’UEMOA se tourne également vers des obligations vertes et sociales :

  • En 2025, la CRRH‑UEMOA a émis une obligation sociale de 60 milliards FCFA pour le logement abordable.
  • La BIDC a lancé une obligation verte de 70 milliards FCFA pour des projets en agriculture, santé et énergie.

Ces instruments combinent rendement financier et impact économique, et élargissent les options pour les investisseurs.


Les obligations et sukuk constituent aujourd’hui des outils essentiels pour financer les budgets publics dans l’UEMOA. Pour les citoyens, ils représentent une opportunité de placement sûr et rentable, accessible grâce à la digitalisation des marchés financiers.
Le développement de ces instruments renforce à la fois la mobilisation de l’épargne locale et l’intégration financière régionale.

La Rédaction

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