UEMOA : L’inflation remonte à 3,1 % en juin 2025.

Le taux d’inflation dans la zone UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine) s’est établi à 3,1 % en juin 2025, selon les données publiées par la BCEAO. Cette remontée marque un tournant après plusieurs mois de stabilité relative. Mais ce niveau reste sous contrôle, dans la cible fixée par la Banque centrale.
Une hausse attendue mais maîtrisée
Ce taux de 3,1 % représente une accélération par rapport aux mois précédents. En mai, l’inflation s’établissait à seulement 0,6 %, grâce à une baisse des prix des denrées alimentaires, du transport et de l’énergie.
Plusieurs facteurs expliquent cette remontée :
- Une hausse saisonnière des prix alimentaires, notamment sur les céréales, l’huile et les légumes.
- Un effet de base, en comparaison avec le mois de juin 2024, où l’inflation était exceptionnellement faible.
- Une hausse des coûts d’importation, liée à la hausse du pétrole et à la dépréciation de certaines devises partenaires.
Pourquoi cette inflation reste « tolérable » selon la BCEAO
Malgré cette hausse, la BCEAO estime que l’inflation reste sous contrôle. En effet, l’institution vise une fourchette cible comprise entre 1 % et 3 %. Ce seuil de 3,1 % reste donc proche du haut de la bande, mais sans déclencher de mesures d’urgence.
De plus, la croissance économique dans l’UEMOA reste robuste, estimée à environ 6 % en 2025, ce qui permet d’absorber en partie la pression inflationniste.
Impact sur les ménages et les entreprises
Pour les ménages :
L’augmentation des prix se fait surtout sentir dans les dépenses alimentaires. Les ménages à faible revenu sont les plus affectés, car la part de l’alimentation dans leur budget est plus importante. Toutefois, la progression reste modérée par rapport à la période de forte inflation entre 2022 et 2023.
Pour les entreprises :
Les secteurs comme le transport, la distribution ou l’agroalimentaire voient leurs coûts de fonctionnement augmenter légèrement. Cela pousse certaines entreprises à ajuster leurs prix, avec un risque de transmission à la consommation.
La BCEAO reste vigilante
Pour l’instant, la BCEAO maintient son principal taux directeur à 3,25 %. Mais si l’inflation continue de monter, elle pourrait envisager un resserrement de sa politique monétaire (hausse des taux d’intérêt), ce qui aurait un impact direct sur le coût du crédit dans la région.
La Rédaction